
Je n’avais besoin que de cinq cols aujourd’hui pour en inscrire 1000 à mon palmarès.
J’en ai grimpé huit dont deux (Croix des Moinats et Tayeux) déjà gravis par le passé et qu’on ne peut donc compter deux fois selon la règle établie par la Confrérie des Cent Cols.
Ce soir j’en suis donc à 1001 cols.

Je me suis entêté à partir ce matin à Saulxures sur Moselotte en dépit de l’incertitude de la météo.
Arrivé sur place, le temps est effectivement médiocre, mais il ne pleut pas…ou disons pas encore…
J’en profite pour fixer sur la pellicule de pixels la mairie de Saulxures, puis je grimpe.
Saulxures, 2700 habitants, dispose d’un habitat dispersé, avec les hameaux des Longènes et de la Médelle en amont, des Amias et des Graviers en aval.
C’est bon pour le cycliste grimpeur puisque la plupart des chemins sont goudronnés.










Sauf que pour moi, après la grimpée au col de Lauvy à 893m, la situation va se dégrader.

Terminé le goudron, place au chemin boueux sous une pluie copieuse qui va me refroidir pendant au moins une heure.
Quand j’arrive au col de Lansau (920), mes pieds font « glouglou », l’eau entre par les cales sous la semelle.


J’arrive au col de la Croix des Moinats sur la D34 qui relie Cornimont à Vagney.

La pluie a cessé mais il reste des lambeaux de nuages qui bouchent l’horizon.
Direction la Roche des Chats.
Je chemine sur une crête qui culmine à 1000m d’altitude.

Après le hameau de la Roche des Chats, trois kilomètres de chemin rocheux et glissants pour atteindre, enfin, le col de la Basse des Feignes (980m).

Lorsqu’on est seul sur ces itinéraires, il faut éviter la chute car personne ne viendra vous trouver. Je prends d’énormes précautions en descendant du vélo chaque fois que j’apprécie le risque; le pire étant les dédales de roches à la descente.

Le col de la Basse des Feignes est au nord-ouest de la Bresse, il permet d’accéder à la forêt de Noire Goutte.

C’est ici que j’avale quelques denrées.
Après vingt minutes, je reprends le chemin inverse jusqu’à la Roche des Chats.
J’oblique ensuite à droite et je contourne le Rondfaing, le col de Menufosse (966m) m’attend.


Je m’assois à l’abri et je recompte mes cols, les nouveaux qui comptent et ceux qui ne comptent pas car déjà franchis dans le passé…
J’ai un doute…Suis-je à 999 ou à 1000?


Je fais une photo victorieuse…on ne sait jamais…puis je reprends ma route.
Cette fois elle est goudronnée.
Pas longtemps.

Je dégringole dans la vallée et je traverse à la Barre le ruisseau de Basse-sur-le-Rupt.
Puis c’est la grimpée au col des Hayes (887m).
Le col des Hayes n’a pas d’âme, un dos plat décharné et un grand parking.

Justement les marcheurs de Remiremont arrivent en nombre pour une rando.
- C’est mon 1000eme col, dis-je…
Stupeur chez les marcheurs, certains pensant que je les avais franchis tous à la fois.
Une marcheuse vient prendre en photo vélomaxou superstar.
Un autre me photographie gentiment avec mon appareil.
Puis je m’éclipse alors que les autos continuent à arriver.

Le col des Tayeux (765m) est assez vite rejoint.
C’est après que ça se gâte lorsqu’il faut descendre jusqu’au col du Chant du Vent
(633m).


Trois kilomètres de dégringolade en parallèle du ruisseau du Droit de Thiéfosse.

Je marche péniblement à coté de mon vélo dans un chemin étroit et pentu.
Un marcheur seul aurait eu aussi quelques difficultés.


Enfin le col du Chant du Vent. Un carrefour de chemins au lieu-dit Haut du Dirou.

Redescendre à la cote 450 jusqu’aux Graviers est une nouvelle épreuve.
Je pense qu’il y a mieux à faire que de passer par là.
Au km 30, c’est la Bérézina.
Je prends un sentier couvert de ronces qui me lacèrent les jambes pour finalement faire demi-tour.

Je retrouve un single noté rond rouge et je dévale par les Angles sur la D43.
Il ne me reste plus qu’à rejoindre Saulxures.
Pour faire bonne mesure, je ne retrouve plus ma voiture pourtant garée le long des services techniques.
Demi-tour!
34km/1000m
8 cols d’après mon dernier décompte.
Les Vosges sont toujours belles y compris sous la pluie.
J’espère que cet avis sera partagé par tous ceux qui aiment la montagne, ses sommets, ses chemins creux, son histoire, ses toponymes si évocateurs.
Pour être membre de la Confrérie des Cent Cols, il suffit de présenter une liste d’au moins 100 cols gravis avec son vélo dont 5% culminant à plus de 2000 mètres (le site CCC)
Le but du jeu pour moi, c’est surtout de découvrir de nouveaux paysages.
Une fois tous les cols de la région visités, il faudra songer à « se délocaliser ».
Un exercice qui deviendra au fil du temps supérieur à mes forces.
1000 cols, c’est déjà bien. En 2010, j’avais déposé une liste de 144 cols pour ma première inscription à la confrérie. En sept années, j’ai franchi 854 nouveaux cols.
Mais la source de cols vosgiens commence à se tarir.

Toutes mes félicitations pour ce passage des 1000 cols !
J’en profite pour vous remercier pour le partage de tous ces parcours, la rédaction, les photos, la mise en ligne… Tout ça avec les kilomètres et les dénivelés dans les guibolles. Bravo ! Eric
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merci
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