
Encore un récit d’accident dramatique dans la presse de ce matin.
Au départ tout devait bien se passer. Le grand-père sur son vélo allait voir son fils au village voisin. C’était sa sortie matinale et j’imagine aussi sa fierté de pouvoir encore s’offrir une balade à vélo. Il n’est jamais arrivé.
L’automobiliste conduisait la voiture de l’entreprise. Il téléphonait à sa copine comme beaucoup le font à présent pour toutes sortes de raisons plus ou moins nécessaires et avouables.
Et boum!
Evidemment projeter un cycliste à trente mètres ça fout un choc. Mais pris de panique, l’automobiliste poursuit sa route et construit à la hâte un épouvantable stratagème: répandre des débris de sa voiture au pied d’un mur à plusieurs kilomètres du lieu de l’accident pour tenter de faire croire qu’il est étranger au drame.
Je ne sais pas. Je ne sais plus. J’ai cru savoir. Mais non, mes hypothèses sont fausses.
Pendant un temps, j’ai cru qu’en restant bien à droite sur mon vélo, « en faisant les bordures » comme on dit dans notre jargon, on pouvait échapper à l’accident de celui qui vous double avec sa voiture ou son camion.
En outre, je m’étais persuadé que mieux valait des départementales à faible trafic où le trafic routier est moindre mais où les échancrures du bord de route sont souvent des pièges pour le vélo.
Puis je me suis dit que mieux valait prendre toute sa place sur la route, « un bon mètre ». Mais j’ai tout de suite senti que je dérangeais « grave » en empêchant de pouvoir me dépasser en cas de véhicule arrivant en face. Générer un freinage d’urgence, susciter l’ire, ce n’était pas non plus le bon plan.
Puis je me suis dit, « soyons fluo » pour être vu de loin et même ajoutons une loupiote clignotante, pour permettre d’attirer l’attention de celui qui conduit son véhicule en multitâches.
J’en suis revenu, il semble que rien n’est capable de me satisfaire entièrement tellement le comportement automobiliste est devenu irresponsable.