L’heure des moissons


Je ne joue pas au gendarme car je serais bien incapable de relever une infraction dans le monde agricole tellement il est devenu complexe.

Des infractions, il y a en a certainement mais en même temps force est de reconnaître que le machinisme agricole ne cesse d’être toujours plus performant.

J’écoute les agriculteurs. Cette année ils disent que les rendements de blés seront bons en Alsace. De l’ordre de 90 quintaux à l’hectare…mais la betterave ne donne rien. Au bord du champ de blé, quelques rangs d’avoine. Le cheval d’agrément est devenu très tendance, il faut bien le nourrir.

« Songez monsieur que ce fils de paysan au volant de la moissonneuse est tout seul à la tête de 120 hectares de terres agricoles! » me dit le riverain à bord de son 4X4. Il attend qu’on vienne dans son champ avec la machine et observe les va et vient de l’énorme mastodonte suivi par un couple de cigognes.

La moissonneuse avance lentement car les grains sont nombreux, les pailles chargées. La machine est capable d’emmagasiner 10 tonnes de grains. Au bout du champ le tracteur attend d’être chargé pour rejoindre la coopérative à Ensisheim.

« Avant de continuer la récolte on va attendre d’avoir le taux d’humidité mesuré au silo… » trop humide c’est moins bien payé.

Une moissonneuse comme celle-là, c’est 400.000 euros, mais cette année on a irrigué le champ, ça rapporte donc plus.

En France, l’agriculture représente 57% de la consommation d’eau. (DNA 05/07)

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