Se réfugier à Monaco


L’automne de nos vies

C’est un peu énigmatique comme titre.

A Monaco l’espérance de vie est de 87 ans, en République du Tchad, pays pauvre situé en Afrique centrale, elle est à peine de 53 ans.

A 70 ans, le lot commun de tous ceux de ma génération, il s’agit de franchir un cap qui vous fait entrer non pas dans le grand âge mais dans un âge certain. Je parle de cette septième dizaine d’années qui fauche tant d’hommes et moins de femmes.

Un lot qui comprend toutes sortes de stigmates plus ou moins étranges, voire inquiétants. Je dirais une compilation des scories accumulées au cours de la vie déjà longue. Des pollutions du corps et de l’esprit avec lesquelles il va falloir composer.

Les gériatres se frottent les mains car la discipline est florissante sous nos latitudes tandis que la natalité recule.

Il ne fait aucun doute que le privilège génétique est essentiel pour vivre plus longtemps tout en préservant la plupart des facultés physiques et mentales.

Justement je termine Complot le polar de Nicolas Beuglet. La thèse défendue par un des protagonistes est celle de la supériorité féminine dans la construction du cortex. Est-ce vrai? ou simple allégation sans preuve? Mieux la femme serait le premier humain avant l’homme et les religions qui placent l’homme à l’origine de la vie falsifieraient l’histoire.

N’est-ce pas là une explication de la plus grande longévité de la femme qui résiste mieux au vieillissement cellulaire?

Complot de Nicolas Beuglet (Pocket) un complot universel expliquerait pourquoi le patriarcat domine le monde

En dehors de l’œuvre romanesque ci-dessus, là où les experts n’ont pas pu s’entendre, c’est sur l’influence de la génétique et du mode de vie d’une personne sur la longévité.

Revenons à nos moutons!

Comment vivre en se protégeant de l’immuable poids des ans? les conseils sanitaires nous inondent de préceptes liés à nos modes de vie de pays riches.

Manger moins salé, moins sucré, moins gras.

Ne pas fumer, ne pas boire plus de deux verres d’alcool par jour et pas tous les jours, pratiquer une activité physique régulière.

Cinq fruits et légumes par jour.

Nous connaissons tout cela par cœur

Beaucoup y pensent et puis oublient. Ils oublient parfois en faisant le constat qu’un jour toute cette panoplie de bons comportements n’a servi à rien puisque la maladie est là.

Handicapante, insidieuse, invalidante, douloureuse, envahissante. Les signes me manquent pas, la toile en regorge, alors on les surveille. On prend son pouls, sa tension, son poids, son analyse de sang. Et l’on devient son propre médecin capable d’analyser et de prévoir son propre déclin. Jusqu’à la fin.

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