Je cours, tu cours, il ou elle

Au km 6 je termine le tour du lac

Je suis parti ce matin juste au commencement de la bruine. Le jogging c’est mon alternative au vélo qui me demande le moins de temps.

Finalement j’aborderai la digue pas trop mouillé. Il ne restera que le plus facile, rejoindre Aspach.

Saint-Jean sur Mayenne

Huile sur toile 55×46

Je me suis arrêté là lors d’un voyage. Et j’ai eu un coup de cœur pour cette image.

Le droit de mourir à vélo

Notre Président quadra techno tente de rentrer au Panthéon des Hommes d’Etat pour sa deuxième mandature

Successivement il s’intéresse non seulement aux vivants en devenir mais aussi aux morts. Enfin je veux dire à ceux qui ne sont pas encore morts mais en passe de l’être.

D’abord avec l’IVG devenue constitutionnelle qui décrète que les petits fœtus seront possiblement des mort-nés avant l’heure et maintenant à ceux qui jugent qu’ils en ont assez de cette vie de merde en Ehpad emballés dans des cuissards étanches.

C’est curieux cette insistance du monde moderne à vouloir s’autodétruire alors même que la natalité de l’Occident est en berne tandis que Darmanin signe des tonnes d’OQTF pour nous faire de la place. La pompe à vide est en marche.

J’ai déjà réfléchi et pris mes dispositions, je revendique le droit de mourir à vélo.

Mourir à vélo c’est quand même plus fun que de se jeter du haut d’un pont sur l’autoroute et de finir écrabouillé par un quarante tonnes qui remonte des tomates d’Espagne. Ou pire sous un tram-train coupé en rondelles de saucisson.

Non, mourir à vélo avec la bénédiction des corps autorisés, cardiologue, gérontologue, médecin du sport, syndicat des cyclistes associés de la pédale légère, cinglés du Ventoux, association des cyclistes pour le droit de mourir en sécurité (ACDMS), c’est de cette façon là que je souhaite mourir. Dignement et dans le joie.

Ce qui va être fun c’est de pouvoir choisir le jour F de fin sur sa bécane assistée. Les cyclistes de tous les jours seront là pour fêter dignement ma dernière balade. Il y aura même un médecin détaché de l’équipe Lampre pour veiller à l’injection létale. J’attendrai donc de franchir sous les hourras des Autodidactes de l’existence et de la pédale un dernier col vosgien.

Je vous rassure, je n’ai pas encore choisi la date.

Il est quatre heures, je crois que je vais retourner me coucher. Je félicite les noctambules qui me liront jusqu’au bout.