La question semble grivoise.
Je ne pensais pas en arriver là, mais c’est en parcourant le
forum de Vélotaf que je suis tombé en arrêt sur un débat
surprenant.
Cadre « ouvert » ou cadre « fermé » pour rouler en ville?
C’était la question.
– Un vélo à cadre ouvert, c’est pour les filles, dit
l’un!
– Pas du tout, s’écrie l’autre, le cadre ouvert
c’est pour la ville, on saute dessus facilement…que l’on soit
fille ou garçon…et le cadre fermé c’est pour la route!
Il est vrai qu’en 1914, la firme Manufrance avait déjà
pris parti: elle commercialisait un cycle ouvert dénommé
« passe-partout » pour dame et ecclésiastique. Sous
entendant par là que le cadre ouvert était une question de costume
plutôt que de sexe.
Et rien d’autre!
Manufrance à sa façon avait donc répondu au dilemne.
Peut-être de façon trop cavalière et empressée.
En effet, par la suite, il s’est trouvé des fabricants
dubitatifs sur le sujet. A un point tel qu’ils conçurent des cycles
mixtes capables de réconcilier sexe « fort » et sexe « faible » avec
une seule et même bicyclette.
Méfions-nous toutefois des idées reçues!
Mon illustration graphique ci-dessus semble témoigner que si les
femmes ne portaient pas encore la culotte en 1904, elles pouvaient
déjà fort bien enjamber un vélocipède à cadre fermé, synonyme de
virilité et d’autorité pour certains.
La guerre des sexes n’est donc pas encore close.
velomaxou 