
Vélomaxou n’est pas mort mais il se souvient de ce tag
vengeur lorsqu’il se félicitait de la destruction d’une tour
hideuse à Wittelsheim dans une de ses chroniques.
Il était clair que les résidents s’étaient sentis indirectement
stigmatisés par cette chronique qui visait l’habitat et non pas les
habitants.
De quoi faire détester les cyclistes qui passaient par là…dans
ce quartier à forte population immigrée.
Un communautarisme contre un autre, en somme. C’était de bonne
guerre.
Mais qui sont les cyclistes?
Pas des immigrés. On le saurait.
Cyclistes des villes, cyclistes des champs?
On ne le sait trop.
Mais ne dit-on: « qui se ressemble, s’assemble? » et constater que
« l’esprit vélo » ne se partage pas facilement?
L’enjeu du vélo mériterait des études approfondies.
Maintenant qu’il est avéré que le vélo sera un des leviers de
demain de la lutte contre la pollution des villes et contre les
méfaits de la sédentarité (maladies cardiaques, surpoids,…), il
serait temps d’en savoir plus…Afin que le fameux phénomène de
masse critique prenne corps.
On sait bien rattacher les cyclistes à quelques mouvements
engagés, libertaires, citoyens.
Des écologistes urbains, des vélotafeurs impécunieux ou
convaincus, des retraités en recherche de bonne forme, des sportifs
compétiteurs, des sportifs amateurs…et des enfants de 4 à 15
ans.
C’est maigre.
Le cyclotouriste est mieux connu car il est fédéré.
Sa sociologie recouvre pour une grande part des retraités, ou en
passe de l’être, issus du monde ouvrier ou des classes
intermédiaires.
Cela dit, peu de femmes, peu de jeunes parmi le monde du
cyclotourisme. Ce qui explique bien l’effort mené par la FFCT pour
(r)amener vers le vélo les jeunes générations parties vers le
« deux-roues » motorisé ou la voiture.
Il est vrai que le vélo traîne avec lui une symbolique peu
racoleuse qui n’attire pas les foules: le vélo, c’est
fatigant!
le vélo, c’est ringard!
Avec un tel a priori, la pente est rude à remonter!
Mais il faudrait aussi se livrer à une étude comportementaliste
sur les cyclistes.
L’image chic du cycliste est souvent mise à mal.
Ce qui ulcère les autres, c’est souvent nos imprudences et nos
incivilités et des attitudes sportives qui neutralisent
outrageusement le domaine public.
Soyons-en conscients!
Soyons chics!
