Il parait que ça se mange, le coquelicot. Je n’ai pas essayé.
C’est magique. En 15 minutes ma pizza aux coquelicots est prête. Je plaisante. Gardez vos cartons de pizzas et entraînez-vous à peindre. C’est un support gratuit pour tous les peintres en herbe, comme moi.
La seconde vie du carton est assurée.
Pas de craindre de mal faire, d’autant que l’acrylique pardonne beaucoup.
Je donne mon carton à celui qui le veut mais sans cadre.
Je m’y suis donc mis avec les coquelicots. C’est Nelly Lestrade sur YouTube qui m’encourage avec ses tutos. Je la remercie chaudement de sa gentillesse. Allez voir ses travaux, c’est ici.
Premièrement, je fais une esquisse sur une feuille pour ne pas avoir à courir de l’ordi au pupitre à dessin.
Une esquisse sommaire sur une feuille pour la mise en page.
Deuxio, le fond. J’attrape un 30×40 toilé de chez Action pour ne pas trop gâcher si je loupe car Nelly peint sur du 40X50. Mon fond est un bon galop d’entraînement au couteau après avoir mis le Geso. Puis je travaille les dégradés en tentant d’imiter la maîtresse. Pas facile d’avoir son coup de patte…
Troisio, apporter du rouge sur les feuillages. C’est là que si on gratte trop en déposant le rouge le vert réapparait. Pour le vase faut apprendre à faire des courbes avec le couteau, je galère. Puis je « bordure » à l’extérieur pour corriger avec du noir
Ne pas se rater avec le vase. Le mien est un peu trop centré
Quatrio, voici les gentils coquelicots. A trois coups et à deux coups de couteaux…et les touts petits à seulement un coup…
Cinquio, manque plus que les petit cœurs avec les étamines et un peu de lumière blanche
N’oubliez pas de signer votre œuvre. Elle n’aura que plus de valeur (à titre posthume).
J’ai d’abord été de mauvaise humeur. Plus ma femme tente de me rassurer, plus ma colère monte. Puis je suis allé aux poubelles après avoir mis mon pull à trous. J’étais calmé.
Figurez-vous que ça fait au moins quatre fois que je tente les coquelicots. Ou plutôt qu’ils me tentent. Et à chaque fois, c’est la cata.
Encore aujourd’hui où mes fleurs sont vaguement ressemblantes. Oui, elles sont nouvelles vagues, mes fleurs, pourrait-on dire.
Je me marre tout seul en repensant au couteau acheté il y a peu chez Gerstacker à Mulhouse; il était écrit en légende « couteau pour peintre en herbe ». Je me suis tout de suite reconnu dans ce qualificatif et je l’ai acheté…et ce couteau là pourra tout aussi bien me servir à cueillir des pissenlits dans le jardin.
J’ n’en avais pas cueilli trois brins Qu’un rossignol vint sur ma main Il me dit trois mots en latin Que les homm’s ne valent rien Et les garçons encor bien moins ! Des dames, il ne me dit rien Mais des d’moisell’ beaucoup de bien.
Je n’ai jamais entendu un rossignol tenir une telle conversation.