Ils étaient 10.000 cet après-midi sur le pont de Chalampé à
manifester pour la fermeture de la centrale nucléaire de
Fessenheim.
J’entends bien que devant les craintes engendrées par Fukushima,
les écologistes, et pas seulement eux, aient la trouille.
J’entends bien aussi que la plupart des manifestants étaient
suisses et allemands.
D’ailleurs, les Suisses se posent la question…De l’imprécation
à la fermeture de leurs centrales nucléaires, il y a une sérieuse
inconnue: qu’est ce qu’on fait en attendant que le courant revienne
si on arrête brutalement les centrales nucléaires?
Les Suisses n’ont que 40% de nucléaire dans leur bilan
énergétique; mais en France, c’est combien?
75 à 80%.
Autrement dit, si on disait « chiche! » aux anti-nucléaires, il
resterait du courant en France un jour sur quatre ou sur cinq.
Assez pour faire la semaine de…8 heures!
Alors, modérons nos ardeurs!
Il est manifeste qu’avant même de devoir se passer de véhicules
électriques, il faudra aussi songer à un autre mode de consommation
et de croissance.
Avec des révisions déchirantes sur les prix du kWh pour
commencer.
En attendant, l’hiver, on pourra toujours mettre des pulls.
