Clubs, quoi de neuf?


J’ai perdu de vue les clubs cyclos de la région depuis plusieurs mois.

J’ai perdu de vue les clubs cyclos de la région depuis plusieurs mois.

Il ne faut donc pas s’étonner que je n’en parle plus.

Existe t-il matière à en faire un sujet?

N’a t-on pas déjà tout dit?

Les clubs sont assez matures pour parler d’eux-mêmes s’ils le souhaitent.

Mais j’observe qu’ils se font discrets tant sur les routes que sur les forums.

Même le Codep d’Alsace peine à trouver des administrateurs pour assumer la faillite du mouvement tant les encadrements sont déprimés.

C’est la période où l’on hiberne, où l’on somnole. Avant de reprendre la saison prochaine, la route et ses parcours immuables.

Le club cyclo est saisonnier, l’hiver il ferme.

Les guerriers sont au repos

Quelques escarmouches ça et là et chacun retombe en léthargie.

Mais les cyclos, convenons-en, ne sont pas des causeux; un grand club comme le Cyclo-Club Kingersheim qui affiche fièrement 280 membres ne trouve qu’une ou deux individualités de premier plan pour animer son forum. C’est dire si l’on est peu bavard dans la cyclopédie.

Il est vrai que les sujets de discorde sont connus: les groupes de niveau si compliqués à organiser et à faire vivre, les défections, les désaccords sur les horaires, les parcours, les allures, les compétiteurs qui sèment la zizanie…autant de sujets capables de décourager les moins aguerris à la vie en club.

La sortie cycliste du jour se résume à une consignation notariale…

Distance: 63 km environ
Dénivelée: 232 m
moyenne: 24 km/h
températures de 7° à 12°

…le tout assorti d’une photo légendée: Gigi, Lulu, Lolo (manque Riri arrivé en retard)

C’est funeste!

L’âge d’or des clubs

L’âge d’or des clubs a vécu.

Les clubs sont à la peine, mais ils ne le disent pas. Aucun club ne se risque à afficher sa moyenne d’âge: chaque année elle recule d’un an. Vaincu par la force des choses: l’âge de ses adeptes, le dépérissement de ses formules, la montée des individualismes, la dangerosité des réseaux routiers et des comportements en groupe (on ne compte plus les chutes provoquées par l’inattention et la vitesse) et l’indomptable course à la vitesse de ses leaders, le cyclotourisme de club a vacillé sur ses bases.

On sent bien sans le dire, qu’au fond, c’est la refondation du cyclotourisme, de son objet et de ses valeurs qu’il faudrait repenser.

Vaste sujet que les hautes instances se gardent bien d’évoquer.

Alors, où sont les cyclistes?

« Ils sont  passés par là » dit le dessin humoristique à celui qui a tenté de s’accrocher derrière le groupe.

Les cyclistes? ils sont ailleurs.La plupart de ceux qui sont affiliés à un club ont souvent choisi de rouler seuls ou avec le voisin palier tant l’improbable sortie du samedi est devenue rébarbative et austère.

Voyage à vélo, vélo itinérant, VTT, cyclo camping, cyclo solitaire, cyclo spontané avec son voisin, autant de formes de vélo qui se pratiquent en marge du club et qui procurent nombre d’autres satisfactions.

Si le cyclisme hors club s’agrandit tant, c’est en partie parce que beaucoup y trouvent plus matière à pédaler à leur goût.

Un renouveau peut toujours intervenir.

On peut en former le vœu, même si ma position est tranchée et assumée.

 

7 réflexions sur « Clubs, quoi de neuf? »

  1. En résumé, ton post pose simplement la question suivante: A quoi sert un club de cyclo?
    Je m’étais déjà exprimé sur ton blog….Personnellement, je n’ai pas besoin du club pour pédaler. Je prends mes cartes et mon openrunner.com , je fais mes itinéraires, …si je veux rouler seul je roule seul, si je cherche un compagnon de route ou de chemin , je maile ou téléphone aux copains et on se met rapidement d’accord sur la route voire on improvise sur place en fonction de la fatigue, du temps,…
    Je ne vois absolument pas quelle serait la valeur ajoutée de s’inscrire dans un club..Je ne cherche ni performance, ni rivalité ni compétition…
    Quant aux conseils sur le matériel, le net en fourmille…Si après être aux clubs c’est se mousser et se faire mousser autour de sa machine à 4000€ et d’avoir une surenchère de discussion autour de ses accesoires….Moi, cela ne m’intéresse pas….

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  2. On ne peut pas nier le droit des cyclistes à se regrouper en association. Heureusement!
    Mais poser la question « à quoi sert un club cyclo? » est pertinent.
    Perfide, je me demande même si certains n’y restent pas uniquement pour prendre la licence…puis on ne les revoit plus jusqu’à l’année suivante. C’est dire si le discrédit est profond.Le mouvement est-il susceptible de s’inverser? J’imagine qu’à l’avenir, ce sont les réunions improvisées qui vont devenir tendance, celles que tu mentionnes et celles que beaucoup de membres de clubs pratiquent en petit comité sans en parler.

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  3. A quoi sert un club ? J’invite sigma68 à consulter les photos de notre dernière sortie (www.vc-jura-bouxwiller.fr) … Sur les neuf participants, il y avait six anciens compétiteurs (triathlon, VTT, route), et pas des « mickeys » (Pascal a gagné Verbier-Grimentz dans sa catégorie). Il y avait aussi Jacky, amputé d’une jambe… et qui, de temps en temps, se fait aider dans les côtes. Pour le reste, tout à fait d’accord.

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  4. Je dois au fait d’avoir été membre d’un club, de solides amitiés qui perdurent depuis plus de 60 ans…
    Mais c’était une autre époque ! Ce club là c’était vraiment du cyclotourisme. Tous avec des randonneuses, allure sympa avec pauses en terrasse, pique-nique en commun, visites de choses intéressantes…
    Les clubs d’aujourd’hui, c’est autre chose. Si je me mettais au vélo aujourd’hui (d’ailleurs ce n’est pas sûr que je m’y mettrais…) je ne pense pas que j’irais dans un club !

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