Angor

Evidemment, on est tous émus et à la fois heureux d’entendre
qu’un cycliste a été sauvé d’une défaillance cardiaque qui aurait
pu être fatale alors qu’il gravissait une pente réputée de la
région.

Cependant on ne peut que rester pantois devant le comportement
de certains clubs qui, sans les encourager, mais aussi sans les
dissuader, restent muets face aux bravades dominicales de leurs
membres.

Ici, il s’agit de performances toujours renouvelées dans le
chrono d’une ascension, là, de lâchages de ceux qui traînent
derrière le peloton.

Et on s’étonne encore à l’arrivée de ne pas voir « les
traînards »!

Le problème, c’est que ces champions patentés embarquent dans
leurs aventures des « quadra », des « quinqua », voire plus, qui n’ont
pas toujours toutes les ressources pour affronter de tels
défis.

Et pire sont ceux qui ignorent leur réel état cardio-vasculaire
et qui sont victimes de défaillances souvent irréversibles parfois
fatales parce qu’ils veulent figurer au tableau d’honneur.

Car il s’agit bien de cela, d’un honneur absurde dicté par le
« toujours plus » pour se prouver à soi-même et aux autres qu’on
mérite bien de figurer parmi les plus forts.