La beauf-attitude


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Il ne suffit pas de stigmatiser des comportements imbéciles chez
les automobilistes; les cyclistes savent aussi se faire
remarquer.

Après 35 ans de pratique cycliste et d’observation de nos modes
de vie à vélo, Maxou croit pouvoir identifier non seulement les
individus porteurs du gène de compatibilité avec la
« beaufrerie », mais aussi les organisations qui en
facilitent le développement et en tirent profit.

Il est vrai que parmi la confrérie du beauf à vélo, on
trouve tout.

Du beauf léger au beauf profond; ce dernier
étant inguérissable.

Il est vrai que l’étude  de la beaufrerie cycliste
mérite quand même un bref retour historique pour mieux comprendre
ses origines.

C’est dans la compétition cycliste qu’est né au siècle passé le
beauf: porté par l’enthousiasme d’une course populaire et
d’une reconnaissance qui le fera sortir de l’anonymat, le
beauf n’hésitera pas à courir sur son vélo mono pignon
pour gagner le cochon offert par le club cycliste cantonal. C’est
dans ce prolongement du « courir pour bouffer gras » que
l’entreprise Cochonou, au damier rose et blanc, perpétue
la tradition beauf en vendant son saucisson sur la
caravane du Tour de France.

Mais, restons humbles!

Avant de gagner la course, et accessoirement le cochon, il
fallait aussi savoir boire « cul sec la potion magique »
avant le départ et pisser dans les rayons en soulevant le
cuissard sans quitter la bécane.

Aujourd’hui, le beauf à vélo porte beau: il est capable
de poser son vélo carboné et de traverser la rue à pied sur ses
cales TIMES à bascules, sans tomber, les Rayban
sur le front, pour aller boire le pastis chez Bébert avant
d’allumer le barbecue.

Le beauf pulsatile réagit inopinément.

Il choisit de franchir les feux rouges et les stop
sans  appréhension en balançant au besoin un coup de
latte
dans la carrosserie qui va le perturber et apostropher
le quidam récalcitrant.

Gardons pour la fin les clubs de beaufs; ceux qui
cultivent le mythe du cyclisme de compétition pour les vieux
beaufs sur le déclin. En somme des maisons de retraite
pour beaufs coureurs.

Ces clubs là, à l’enseigne cyclo-sportive, sont des officines
théâtrales. Elles apprennent aux jeunes à devenir beauf au
contact des vieux beaufs. Et vous décernent même de beaux
diplômes colorés de « beauf premier degré ».

Il suffit pour cela de crever le maximum de copains lors d’une
tournée. Puis de se retourner, 10 km après, et de s’étonner que
Paul, Martin, Jacky et même Marie-Hélène, la groupie, ne soient
plus dans la roue.

Mais ce n’est pas tout. Le but de la sortie beauf,
c’est aussi de ne pas dire, ni même de savoir où on va…et de se
perdre aux carrefours.

Le beauf malgré lui, avouera en haut de côte, à
l’agonie, « je connais le chemin, les gars, je rentre tout
seul! »

Ne nous trompons pas!

Parmi les cyclistes urbains, il existe aussi des
beaufs: ceux qui du haut de leurs destriers effraient le
petit peuple à pied, petits vieux et enfants, grand-mère hésitante
en se  jouant des espaces piétons. Et ceux qui sans vergogne
vous dépassent dangereusement.

A tout ces beaufs là, Maxou délivre un brevet de
beaufitude.

Une réflexion sur « La beauf-attitude »

  1. Haha, magnifique analyse du beauf à vélo, Maxou ! 😆 Entre le gars qui grille les feux en insultant les voitures et celui qui s’équipe comme s’il partait pour le Tour de France alors qu’il fait juste un aller-retour boulangerie, y’a du niveau.

    D’ailleurs, pour assumer pleinement son statut de beauf cycliste (ou le tourner en dérision), rien de mieux qu’un bon t-shirt beauf ! 🚴‍♂️🍻 Entre le mythique « J’passe au rouge, j’suis pressé » et le classique « Après l’effort, l’apéro », y’a de quoi rouler avec style.

    Si certains veulent pousser la beauf-attitude jusqu’au bout du guidon.

    Allez, sur ce, je vais ajuster mes Ray-Ban et aller chercher le pain en danseuse sur mon vélo carbone. 😎

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