Qui veut du vélo de Bruno Gaccio?


Pas de dramaturgie, non.

Mais de la lucidité, oui!

J’ai rapporté hier la chronique de Bruno Gaccio sur France Inter dans l’émission « Comme on nous parle » de Pascale Clark.

Choquante à maints égards.

Je me suis fait rabrouer hier sur Vélotaf (le site des gens qui vont travailler à vélo) lorsque j’ai osé aborder cette chronique de Gaccio sous son angle politique et dire tout le mal que j’en ai pensé. C’est la règle dans les forums; quand on n’adopte pas le ton qui convient, on se fait expulser.

C’est d’ailleurs en partie pourquoi j’ai créé ce blog, il y a maintenant plus de cinq ans.

Au moins j’y suis chez moi.

« Débat politique de comptoir et  trollesque à souhait » a t-on jugé.

Voila qui en dit long sur la philosophie politique de certains cyclistes au quotidien!

Certains trouveront même des circonstances atténuantes à  la diatribe de Gaccio:

« En plus il ne dit pas que des choses fausses : Il est exact que certains cyclistes ne doivent la vie qu’à la bienveillance des automobilistes et abusent de leur fragilité. »

Des cyclistes qui abusent de leur fragilité, en vie grâce à la bienveillance des automobilistes! c’est quoi comme propos, au fait?

Heureusement, d’autres sont plus nuancés:

…je dois avouer que ça me fait mal au coeur ! On assiste ici à un déballage de griefs fictifs, gratuits et injustes, parsemé d’arguments faux.

En fait, cette chronique de Bruno Gaccio appelée les Condors, je l’ai reçue en pleine figure comme un  coup de matraque de CRS, je l’ai trouvée haineuse et pas drôle du tout, j’ai même utilisé le terme de fascisant qui n’a pas plu du tout et qui m’a valu la fermeture du sujet que j’ai ouvert sur Vélotaf.

Mais la thèse de Gaccio, c’est bien qu’on le veuille ou non la défense idiote de l’idéologie dominante du tout voiture et de la raison du plus fort qui tolère le cycliste tout en le détestant et, mieux, en le menaçant de mort.
Non, je ne botte pas en touche et on ne peut m’accuser d’atteindre le point Godwin; au contraire, je suis capable de démonter le discours fasciste de Gaccio, un discours qui fait mal à la cause du vélo en ville de la part d’une radio de service public comme France Inter et qui va à contre-courant de tous les efforts de ceux qui militent pour des modes alternatifs de déplacement.
Pour tout dire un discours de beauf, abruti par le modèle dominant!
Il est évident que ceux au nom desquels s’expriment Gaccio n’ont en rien à cirer des modes de transport doux et du code de la rue et des cyclistes.
Pas de doute, le message est totalitaire et je n’arrive pas à le considérer avec un zeste d’humour.

3 réflexions sur « Qui veut du vélo de Bruno Gaccio? »

  1. Dès que c’est trop politique, je m’efface, parce que je me connais, je ne suis pas un diplomate.

    OMNIA SI PERDAS FAMAM SERVARE MEMENTO
    C’est ma politique depuis toujours et plus le temps passe, moins j’aime les gens.

    Je n’aime pas les rassemblements, les réunions de grands penseurs.

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  2. Ce matin, France Inter revient sur la chronique de Bruno Gaccio.
    Virginie Rouzik y rapporte des mécontentements d’auditeurs parlant de beaufreries.
    Manifestement, je ne suis pas seul à avoir réagi.
    Et c’est tant mieux!
    Il y a quand même parmi les cyclistes des avis partagés comme sur vélofun.fr…
    Mais vélofun l’avoue: ils ne sont pas anti voitures; pour vélofun « l’amour du gasoil n’est pas condamnable » (sic)

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