La France n’est pas encore mure pour admettre une indemnité kilométrique pour ceux qui vont bosser à vélo.
En auto ou en train, oui!
Les Rencontres du Vélo organisées par le Ministère des Transports le 26 janvier ont conduit à une report de la décision.
Déjà instituée en Belgique depuis 1997, la mesure n’apparait pas évidente en France.
Pire! elle n’est pas comprise d’un grand nombre de concitoyens.
Les Dernières Nouvelles d’Alsace en font la démonstration ce matin en questionnant ses lecteurs:
Si 55% s’y disent favorables (quand même), en revanche il y en a encore 39% qui estiment cette mesure déplacée, incomprise voire même comique… »pourquoi ne pas aussi rembourser les semelles de chaussures? »
Il est vrai qu’on admet plus facilement l’encouragement à l’achat de voitures avec des « Balladurettes » ou des « Jupettes » dans le but affiché de soutenir l’industrie automobile, mais on est beaucoup plus réservé dès lors qu’il s’agit d’accompagner l’emploi de moyens de déplacement non polluant comme la bicyclette.
La bicyclette dans notre imaginaire, qu’on le veuille ou non, reste encore assimilée à une régression de nos comportements dès lors qu’on l’envisage sous l’angle utilitaire, alors que la voiture reste l’apanage de celui qui se sent riche en disposant d’une technologie surabondante pour parcourir les plus petites distances.
Au diable la vertu, la pollution, la cherté de l’automobile, les fins de mois difficiles, les embouteillages, le coût de l’essence, pourvu qu’on ait l’ivresse!
Il est vrai que notre froid sibérien achève actuellement de nous dissuader de prendre notre vélo.
Dernier argument pour s’en convaincre, il suffit de constater comment la voiture est étroitement liée au cyclisme de loisir ou de compétition!
Cycliste et automobiliste, un couple infernal en proie à une mésentente cordiale permanente.
velomaxou 