Bagnoles, à quand le gazo?

Lors de la dernière guerre, la pénurie d’essence a conduit à équiper les véhicules de gazogène: des gaz de combustion produits par du bois ou du charbon embarqués dans le véhicule (voir l’historique du gazo)

Je ne suis pas aussi pessimiste que mon confrère Carfree qui estime que le bilan de Sarkozy en matière automobile est exemplaire, rarement depuis Pompidou un président n’avait fait autant pour la bagnole.

A mon avis, la voiture recule.

Et si elle ne recule pas encore partout, elle va reculer en tant que mode prioritaire de déplacement.

Depuis 2001, le nombre de voitures neuves (2.250.000) vendues a régressé de 10% et ce n’est que grâce à la prime à la casse et au bonus écologique que le chiffre des ventes de 2009 et 2010 a retrouvé le niveau de 2001.

Dans le même temps, la population française a crû de 6% en atteignant 65 millions d’habitants.

Il faut admettre que la situation économique du Pays favorise le déclin de l’industrie automobile en France: moins de pouvoir d’achat et donc moins de ventes de voitures.

Renault préfère investir dans des pays en voie de développement et fermer ses usines françaises et Peugeot a perdu 51% de sa valeur boursière en un an par suite de ses méventes.

Évidemment, on ne se réjouit pas des emplois perdus qui sont la conséquence de ce recul mais aussi de l’absence de stratégie industrielle et de l’imprévision du monde économico-politique.

En cause, le coût du pétrole qui ne cesse de grimper et qui assèche le pouvoir de rouler. Le pétrole sera toujours plus rare et va donc s’apprécier comme une énergie haut de gamme et chère puisqu’il faudra presser l’éponge terrestre de plus en plus fort pour en extraire l’or noir.

Finalement, l’automobile va se trouver victime de son succès planétaire (surtout grâce à la Chine et l’Inde) sans même que la pression environnementale et les dispositifs de taxation des états atteignent leur paroxysme.

Faute de pétrole, les bagnoles vont s’arrêter toutes seules dès lors que les gens ne pourront plus se payer le carburant.

On voit se profiler dans les reportages les bonnes vieilles méthodes pour économiser le nectar, rouler au pas en 5eme, lever le pied dans les descentes, accélérer mollement…

Et bientôt, on va même les atteler derrière un âne nos bagnoles!

La voiture électrique à la place?

Une utopie qui nécessiterait une bonne dizaine de centrales nucléaires.