Hé les gars, levez le pied!


La saison démarre fort.

C’est narfiga dans le peloton comme dirait Jean.

Deuxième sortie officielle: 25 de moyenne!

Pour mes petites jambes, c’est de la torture.

« Faut lever le pied un peu les gars, pas plus de 24,1 à la maison! » dit Gabriel.

Alors chacun s’applique à lever le pied…

Cela ne dure jamais très longtemps.

Loisirs Rixheim Vélos ne fait pas semblant.

C’est vélo, vélo et revélo.

Pas question de boire un coup au bistrot.

Dès que le moteur est en marche, il faut carburer.

A gauche, à droite, tout droit; pas question de s’amuser, on est là pour pédaler, j’vous dit.

C’est du vélo pur et dur. Vélovélo, quoi!

Au moins, on en a pour ses sous.

Pour les petites commissions, faut faire vite, sinon on est vite à la ramasse 500 mètres derrière.

Finalement je renoue avec un cyclisme que j’avais oublié depuis que j’ai quitté ma Champagne d’antan.

On filait tout droit dans les brumes matinales, gros pull à col roulant relevé jusqu’au nez, jusqu’à Haussignemont par Scrupt, Saint-Vrain et au retour, les freins étaient lâchés. Comme des chiens.

Le but du jeu, c’était de rentrer avant midi. Et si possible à 32 de moyenne.

A Villiers en Lieu, le peloton déboulait comme une secousse tellurique à travers la grand rue…puis trois minutes après, une réplique survenait avec les éclopés à l’agonie.

Ceux-là n’auraient droit à la fin du film que la semaine suivante quand on leur racontera l’arrivée.

Revenons à la promenade du jour. Ne nous laissons pas distraire!

A la première bosse, l’ouvreur met la patate …histoire de ne pas gêner derrière!

C’est vrai, devant, on croit toujours qu’on est suivi par un essaim d’abeilles qui va nous bouffer tout cru avant le sommet.

On a le groupe 1 en vue…on va flinguer un peu…histoire de leur faire peur.

Pas longtemps!

Et puis, on laisse tomber; de toutes façons on ne fait pas la Rammersmatt comme eux, alors à quoi bon s’accrocher?

Dans les bosses de Galfingue, le groupe 1 s’est dissipé sur l’horizon …on ne le reverra plus.

Tant mieux!

A Gildwiller, il faudra se rendre à l’évidence, le vent n’est pas avec nous.

Il est plein nord. Tellement plein nord que c’est pas équitable.

En général le vent nous calme, on ne se bat plus pour être devant.

Les petits ont des arguments pour se cacher derrière les grands.

Pourtant si, on jouera toujours de l’accordéon.

A Illfurth, Mulhouse est déjà dans la ligne de mire et redonne un regain de tonus à tout le groupe.

Il faut faire place nette sur la piste du canal, effrayer tout ce petit monde qui prend l’air.

Actionnons la corne de brume et achevons de nous déconsidérer à l’égard des promeneurs.

De vrais vandales ces cyclos enragés!

Il est vrai que cette piste n’est plus guère fréquentable par les cyclotouristes le week-end tant la cohabitation est devenue difficile, les promeneurs ne comprenant pas qu’un vélo puisse rouler entre 20 et 30 km/h.

D’ailleurs l’indolence des gens qui se baladent sur cette piste rend même l’exercice de dépassement dangereux, vu que le piéton n’a aucune ligne de conduite: tantôt il marche à droite, tantôt à gauche quand ce n’est pas au milieu.

L’intolérance à ses limites, la tolérance aussi.

Peut-être aurons-nous un jour droit à des limitations de vitesse pour les vélos et à des radars pour les contrevenants.

Une réflexion sur « Hé les gars, levez le pied! »

  1. Bonsoir,
    Je decouvre le blog, felicitations !!, beaucoup de plaisir à vous lire.
    Le petit film de la sortie est un plus indeniable, on va bientot ne plus pouvoir s’en passer.

    David

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