C’est ma dernière histoire.
D’abord, on est pris d’un doute…mon vélo semble danser le tango.
Puis, le doute n’est plus permis: le tango s’accompagne d’un jeu de castagnettes.
Crevé!
C’est toujours quand on ne veut pas.
Faites un sondage!
« les candidats à la crevaison, levez la main!… »
Personne ne lèvera la main; tout le monde fait le dos rond
dans le peloton.
Bon, d’accord, aujourd’hui c’est moi l’élu.
A t-on au moins un refuge, un muret, où opérer confortablement?
Oui!
L’accompagnateur se délecte, il va pouvoir « buller ».
Pendant qu’on plonge la main sur la chaîne poisseuse pour extraire la roue, le copain se prépare à l’expertise…
Il va trouver la vacherie qui tue…pour encore mieux te démoraliser…
» ton pneu est raide, pas étonnant que tu crèves!… »
» t’a vu ta chambre à trous, t’as au moins cinq rustines dessus… »
» et en plus, t’as pas de pompe!… »
…non, il ne trouve rien à redire…
Ne pas trouver le corps étranger est inquiétant…le doute nous étreint dès les premiers tours de pédales…« et si l’épine était encore là?… »
Le mieux est donc de se faire léger pendant les premiers cents mètres.
Histoire de conjurer le mauvais sort.

Rustine, rustine, quand tu nous tiens !
Une chambre déjà rustinée une fois . . . et à nouveau crevée mérite la poubelle !
Certes, elle ferait le bonheur du staf technique de l’équipe nationale du Burkina Fasso, mais on ne fait pas du vélo pour faire plaisir aux Burkinabais, ni pour économiser les ressources rares de la planète.
Alors, au diable l’avarice et la protection de la planète !
« Jette-moi cette saleté dans le fossé » et « monte une chambre neuve, c’est pas c’que ça coûte ! »
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