
Phénomène inéluctable, le voyage à vélo devient objet de marchandisation.
Voyages organisés, voyages accompagnés, raids montagnards, …et même Tour de France amateur.
Singer le sport professionnel, c’est la nouvelle brèche dans laquelle se lancent les affairistes.
Faire de l’argent avec le vélo, pourquoi pas!
Aux cotés du vélo utilitaire, du vélo plaisir, du vélo de compétition professionnel, un nouveau type de pratique est en train de naître: le vélo-business.
De quoi s’agit-il?
On sait déjà que la FFCT dispose déjà de sa propre agence pour promouvoir ses circuits organisés en France et à l’étranger, comme ce voyage (ci-dessus en illustration) au Vietnam à 3090 euros.
De plus en plus nombreux, les acteurs de l’économie touristique prennent conscience que le vélo est devenu un argument porteur. Pas pour les gogos avec sacoches et bardas sur le dos, non!
Mais d’abord pour les gens aisés qui n’envisagent pas le vélo autrement qu’avec une équipe d’assistance confortable qui graisse la chaîne, nettoie la bécane chaque matin et vous déroule le tapis rouge en entrant dans votre hôtel.
Loueurs, hôteliers, restaurateurs, organisateur de voyages se mettent au vélo et se frottent les mains.

C’est le cas de l’hôtel « A la ville de Lyon » à Rouffach qui met à disposition des vélos à disposition

de ses clients qui peuvent ainsi s’aventurer dans les chemins du vignoble alentours.
C’est le cas aussi de « Rhin et Découvertes » à Kembs écluse qui louent des vélos électriques à ceux qui veulent longer le grand canal du Rhin.
On n’omettra pas de rappeler que sous des latitudes plus lointaines, les Alsaciens raffolent de séjours cyclistes du coté de Rimini et aussi du coté des Baléares…
Eric Fottorino, journaliste au Monde et cycliste grand admirateur du Tour de France, n’a pas craint de s’associer à Amaury Sport Organisation pour mettre sur pied le Tour de France amateur.
Ainsi nos plus grands laudateurs du vélo se faufilent-ils dans la brèche du vélo-business.
Sans scrupules.
