Où va le cyclotourisme de club?


Qui peut encore le nier? la désaffection des troupes dans les clubs commence à faire désordre.

Je ne trahis pas de secret, il suffit de parcourir les forums et les compte-rendus pour juger de l’activité des uns et des autres.

Il semble que le mal est devenu chronique et que malgré la bonne volonté des organisateurs, les cyclos ne sont plus aux rendez-vous comme par le passé.

J’éviterai d’être cruel avec mes amis, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, car à quoi bon montrer du doigt tel ou tel alors qu’il se dévoue pour faire vivre sa passion? et qu’il assiste désabusé à la fuite de ses bataillons de rouleurs?

Oui, c’est vrai, là où nous réunissions au calendrier fédéral des centaines de cyclistes dans le passé, il n’y en a plus que quelques dizaines aujourd’hui pour randonner ensemble.

Le problème est général.

Y compris dans les grands clubs.

Les cyclos ne veulent plus être embrigadés dans des parcours convenus à l’avance, ni se lever tôt, ni rendre visite à l’invitation des clubs voisins.

C’est la fin d’une époque où la fierté des uns était de répondre en nombre aux invitations des autres clubs.

Le samedi? on fait les courses

Le dimanche? il faut se lever trop tôt

Le groupe 1? roule trop vite

Le groupe 2? roule pas assez vite

Le groupe 3? va trop au bistrot

Le groupe 4? oui, celui là fonctionne très bien, il a abandonné le vélo pour faire de la marche à pied!

Bref, on finaude, on tourne en rond pour savoir comment remobiliser autour de soi.

Finalement, n’assiste t-on pas à une sorte de désengagement des adhérents de clubs tous azimuts? une forme de défiance à l’égard du calendrier de la ligue d’Alsace ou du calendrier de la FSGT?

On peut légitimement se poser la question…

Oui, le début de saison n’a pas été bon du point de vue météo, mais est-ce suffisant pour expliquer le phénomène de désaffection?

Il semble que si les cyclos sont toujours actifs, ils préfèrent aujourd’hui se prendre en mains eux-mêmes et s’offrir des parcours « à la carte » construits en petits comités… et où ne participeront que « les nominés », c’est à dire celles et ceux que l’on a choisi à l’avance.

Osons quelques explications: le danger des grands groupes sur la route, l’indiscipline généralisée des cyclos et l’absence de solidarité envers les plus faibles qui préfèrent rouler plus court et moins vite.

Attendons donc une refondation de l’esprit club…

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Une réflexion sur « Où va le cyclotourisme de club? »

  1. Pour un actif (comme moi), mon rythme de travail, de réunions, de rendez-vous, font que je n’ai pas envie de m’inscrire dans un calendrier.
    Je roule en VTT et un peu de route mais souvent je me décide sur un coup de tête du style « allez cet après-midi je roule! j’appelle un copain s’il est dispo », s’il n’est pas dispo je pars tout de même! je prends la carte je regarde et je pars! De plus, je roule à mon rythme, je rallonge ou je raccourcis le trajet suivant mon humeur, ma forme et la météo…D’autre part, sur le net le nombre de parcours mis au format gpx des GPS permet aussi d’avoir un choix et donc je n’ai plus besoin d’avoir un club et un groupe pour pédaler…
    Après, rouler à 10, 20, 30, …personnes ne m’intéresse pas plus que cela.
    Ceci ne m’empêche pas de m’inscrire sur des rencontres VTT certains dimanches mais pareil je me décide souvent le samedi soir pour le dimanche matin.
    Et c’est vrai que c’est peut-être la raison de la désaffection des clubs…
    Voilà une explication possible.

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