Serrage et desserrage de boulons.
Deux sujets apparemment sans liens viennent se télescoper dans l’actualité du jour.
Dieudonné, l’humoriste, et celui des conclusions des causes de l’accident de train de Brétigny.
Sans parler de celui de la relation supposée du Président de la République.
Dieudonné, c’est pas celui que je trouve le plus rigolo…ni Bigard, vulgaire et creux. Ni Baffie.
Dieudonné fait rire sur des sujets sérieux en mettant en cause ce qu’il appelle « le système ».
Jusqu’à la nausée.
Pourquoi pas?
Si on ne veut pas vomir, on n’est pas obligé de voir ses spectacles.
Le problème, c’est que ses spectacles s’adressent souvent à des ignorants de l’histoire qui ont tôt fait de se laisser instrumentaliser. Comme ces petits jeunes de banlieue qui partent se faire exploser avec une ceinture de dynamite en Irak au nom d’une supposée guerre sainte.
Résultat: voila que notre censure s’agite pour dégommer l’acteur.
Cette philosophie politique n’est pas jojo puisqu’elle s’attaque à un de nos biens fondamentaux qui est celui de la liberté d’expression.
Cet épisode là, beaucoup vont s’en souvenir.
Par exemple les blogueurs, eux qui sont épris d’expression et de faire-savoir…
La SNCF se fait égratigner dans le rapport d’enquête du BEA.
« Il y a, globalement, au sein de la SNCF une moindre attention faite aux anomalies de boulons », a déclaré Claude Azam, directeur du BEA-TT, lors d’une conférence de presse.
Les bras m’en tombent.
Comment une entreprise comme la SNCF a t-elle pu oublier son cœur de métier, sa ponctualité, sa régularité, sa sécurité, son amour du travail bien fait et son dévouement à la cause publique?
Il faut l’admettre, la rigueur se perd.
Partout.
Négligences, malfaçons, défaillances dans tous les domaines de la sphère privée et publique sont les symptômes d’une société en perdition.
La culture de sécurité?
Connait pas!
Perdue dans les méandres du modernisme et du management entrepreneurial.
Le marketing, la technologie de pointe,…les résultats?
Ah ça oui, on connait.
Imaginons que demain EDF oublie de resserrer les boulons de ses réacteurs…
Pauvre société moderne!
