De l’électricité dans l’air

Ce n’est pas un scoop: il manquera du courant électrique à la Belgique une cinquantaine d’heures cet hiver pour passer les pointes (source).

Et davantage si par malheur l’hiver est très rigoureux.

Les centrales en place seront, parait-il, incapables d’assurer la demande dans sa totalité.

Ce qui fait dire à un lecteur facétieux, moi… je suis prêt pour les délestages… j’ai mis une pile dans mon radio-réveil !

Ce constat est la conséquence d’une demande croissante de consommation, conjuguée à une mise en concurrence du marché de l’énergie voulue par Bruxelles qui pèsent sur les investissements des compagnies.

Et pour la France?

En général, on ne communique pas ce genre de confidences au grand public. L’information reste cachée au sein du ministère où tout le monde prie chaque matin pour qu’un journaliste trop curieux ne s’empare pas d’un tel sujet hautement stratégique pour le moral de l’opinion.

A part cela, on aimera me brocarder au motif que toutes les petites piles qui environnent mon quotidien de cycliste ne sont qu’une aliénation de plus à la fée électricité à qui je dois tant.

Justement, j’avais depuis des mois sur mon bureau une modeste calculatrice sans fil vraisemblablement d’importation chinoise qui subitement s’est arrêtée au moment de boucler l’addition de mes contributions fiscales et diverses.

Coût de l’opération: 4 euros 50!

Mais je vois que la dite pile luxueusement emballée de la société Univer Cel est made in Swiss, alors je comprends mieux pourquoi je dois subir un taux de change si défavorable.

Tiens, les Suisses seraient encore capables de fabriquer et de vendre des piles bouton aux Français!

Sachant que la petite calculatrice Lexibook de chez Carrefour est vendue trois euros avec sa pile, je suis légitimement en droit de m’interroger sur le bien fondé de remplacer non pas seulement la pile usagée mais aussi la calculatrice…