Internet regorge d’avis.
Il faut souvent se méfier des solutions radicales qui s’adressent à des compétiteurs comme prendre son vélo à jeun si vous n’y êtes pas entraîné.
Effectivement, si on est en manque de glucides, l’organisme va puiser son énergie dans la masse grasse du corps.
Ça, c’est la théorie.
Mais en pratique vous risquez aussi une hypoglycémie et un malaise.
Intéressons-nous plutôt au problème des gens ordinaires qui pensent avoir quelques kilos en trop.
Là je vais vous décevoir.
Faire du vélo ne fait pas maigrir.
Un autre sport, je ne sais pas.
Mais faire du vélo, non!
J’en suis l’exemple vivant avec mes 80 kilos dont au moins 10 de trop si l’on se réfère à l’Indice de Masse Grasse (IMG) qui me caractérise.
Tenez compte aussi qu’un surpoids si vous êtes déjà sportif peut être occasionné tout simplement par celui de vos muscles et non pas la seule surcharge lipidique.
J’ai trente ans de recul derrière moi et je fais, bon an mal an, 400 heures de vélo par an.
400 heures, c’est une pratique moyenne haute de cyclotouriste. En gros 8000 km à 20-22 km/h pour calculer simplement.
400 heures, c’est beaucoup et peu à la fois, c’est à dire 5% de sport, quand on sait que l’année comporte 8760 heures: il vous reste donc du temps pour faire autre chose que du vélo, dormir, travailler, lire, entretenir la maison, regarder la télé
… et même ne rien faire devant votre ordi!
Les médecins vont me maudire puisqu’ils disent tous que faire du vélo c’est bien pour la forme.
Seulement quand ils parlent de forme, ils veulent dire forme physique, ne pas confondre avec les formes!
Les formes elles, elles restent les mêmes.
Si vous être bedonnant, vous resterez bedonnant.
Désolé!
Et si, mesdames, vous avez quelques kilos superflus là…et là…le vélo n’y changera rien.
Quand je monte sur la balance après une après-midi torride et la grimpée du Grand Ballon par le Haag, j’ai pourtant un kilo en moins, objecterez-vous?
Oui, mais c’est le kilo de sueur perdue, autrement dit le déficit hydrique qui fera certainement que vous aurez des crampes le soir au moment du coucher.
Le lendemain matin, votre poids sera redevenu identique; normal!, vous aurez bu énormément durant la soirée pour rétablir votre métabolisme. S’empêcher de boire serait une erreur grave.
Alors résumons, si le vélo ne fait pas maigrir, il entretient votre forme, votre capital musculaire, cardiaque et respiratoire, vous préserve du diabète et il vous empêche de (re)prendre du poids. C’est déjà bien pour vous et la sécu!
Mais alors qu’est-ce qui fait maigrir?
Je ne suis pas médecin.
Mais ma petite idée me dit que moins manger, moins gras, moins sucré, moins salé est une piste.
Je n’irai pas jusqu’à dire manger 5 fruits et légumes comme le slogan qui ne repose sur aucune donnée scientifique.
Surtout que fruits et légumes du marché sont bourrés de pesticides et que le bénéfice-risque reste problèmatique.
Reste donc le régime.
Facile à dire, mais pas facile à faire, je vous le concède.
J’ai essayé un régime. Celui de Montignac qui dissocie certains aliments entre-eux et qui vous oriente vers des mets à faible indice glycémique : ça marche à la condition de ne jamais relâcher les nouvelles habitudes.
Mais c’est la guerre à la maison car la maîtresse n’est pas disposée à remplacer le vinaigre dans les carottes râpées par du jus de citron…
A première vue, c’est appétissant: tartare d’aubergines, pain de concombre au fromage blanc, potiron, fèves cuites,vermicelle de soja…mais très vite, vous allez vous rendre compte qu’il faut remettre en question de fond en comble vous habitudes culinaires et vos courses dans les rayons du supermarché.
Mais ce que ne disent pas les régimes, c’est l’essentiel, à savoir que les portions sont rationnées et que votre gros estomac va crier famine rapidement au milieu de la journée…vous proposer de le remplir avec de l’eau ou avec une pomme bourrée de pesticides n’est pas toujours à notre goût.
Bon courage!
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