Presse en ligne, un marché en devenir?


Avec l’effondrement de ses recettes publicitaires (plus de 8% en 2013), le modèle économique des quotidiens et des hebdos papier peine encore à convaincre.

Il est vrai que certains hebdomadaires ne vivent que de la pub…et des fortes subventions de l’État comme Télérama, le Figaro ou Le Monde…et non pas des abonnements comme on serait parfois tentés de le croire.

Ainsi Le Monde, comme Le Figaro, ont perçu en 2013 pas moins de 13 millions d’aides directes de la part de l’Etat et alors même que leurs ventes sont en berne.

La Presse locale régionale n’est pas en reste, elle rafle à elle-seule 96 millions de subventions chaque année.

(sources)

Il est vrai que le lectorat en a marre d’être sollicité une page sur deux par des publicités.

Alors, les différents titres de médias se sont mis à la Presse en ligne sans se départir de leur format papier.

Il n’y a que le titre Médiapart en France pour s’être lancé uniquement dans la Presse en ligne.

En 5 ans Médiapart enregistre 60.000 abonnés, un score jugé toutefois fragile par Edwy Plenel, son directeur, car ce succès repose selon lui sur « le bruit médiatique » et son audience nécessite un travail épuisant pour fidéliser ses abonnés.

A coté de cette expérience payante Médiapart, la Presse en ligne reste gratuite: elle permet aux lecteurs de zapper d’un titre à l’autre sans bourse délier.

Mais c’est de moins en moins vrai depuis que les abonnements en ligne se généralisent et se durcissent.

En clair, il y a de moins en moins d’articles accessibles si l’on ne s’abonne pas.

Reste une inconnue: les internautes seront-ils prêts à payer pour accéder souvent à des informations de mauvaise qualité?

Différentes formules sont expérimentées comme la possibilité de lire les pages d’accueil et un nombre limité d’articles au-delà desquels il faudra payer…

Mais les lecteurs en ligne sont exigeants, ils ne se contentent pas d’articles recopiant les infos des agences de Presse, ils veulent de la qualité, de l’analyse et de l’investigation.
Bref, la Presse quotidienne qui vit sur les faits-divers et la rubrique nécrologique a du souci à se faire.
PS: vélomaxou ne touche aucune subvention et ses abonnements sont gratuits.

Laisser un commentaire