C’est un genre de cycliste connu de tous et auquel nous ressemblons, plus ou moins.
Il ne se déplace qu’avec sa voiture ou à pied pendant la semaine, mais le dimanche il prend son vélo pour se balader.
Voici en substance ce qu’il dit…
Le vélo en ville est un problème à Mulhouse. C’est très compliqué. Dangereux.
En trois phrases courtes, tout est dit:
- – problèmatique
- – compliqué
- – dangereux
Il existe, a priori, une gradation dans la description du ressenti.
D’abord, le problème. Quel problème? on ne le sait pas…on ne saura d’ailleurs pas.
Ensuite vient la complexité…comme si se déplacer en ville à vélo était plus compliqué qu’avec sa voiture…
Enfin, c’est dangereux!
Tout est dit de la sorte qu’on ne puisse pas en savoir davantage et argumenter en faveur du vélo.
Cette méthode démonstrative est symptomatique de ceux qui ne veulent surtout pas se remettre en question et encore moins devoir affronter un avis contraire.
Le jugement est sans appel, c’est presque un postulat qui vous dissuade à jamais de prendre votre vélo pour aller faire vos courses, aller travailler ou encore vous rendre à un rendez-vous.
Peu importe qu’il s’agisse de Mulhouse: dans une autre ville, ce vélotomobiliste dirait la même chose.
Pourtant Mulhouse, pour ceux qui s’y déplacent à vélo, n’est pas plus accidentogène qu’ailleurs.
Je m’y déplace neuf fois sur dix avec mon vélo et je n’y ai jamais eu d’accident depuis 10 ans.
De mémoire, je citerai deux accidents graves liés au tram avec des cyclistes ne respectant pas les prescriptions de sécurité (non respect d’un feu en traversée d’une voie et circulation avec un baladeur sur les oreilles).
En revanche, ce qui est vrai, c’est que se déplacer à vélo en ville demande une période d’adaptation, une connaissance des itinéraires recommandés, un respect des règles du code de la route et un comportement prudent.
Évidemment, on ne va pas en ville avec un vélo de course et des cales aux pieds!
velomaxou 