Ouf! on peut être soulagés, il n’y a pas de Français parmi les victimes de Sousse en Tunisie.
« La majorité des victimes sont britanniques », c’est ce qu’a trouvé le journal Le Monde.fr pour résumer la tuerie tunisienne qui a fait 39 morts. Est-ce à dire que c’est moins pire que pire si ce ne sont « que » des britanniques?
Le terrible carnage qui frappe la communauté des terriens ne doit-elle se résumer qu’à ce comptage macabre des nationalités? un innocent belge, britannnique ou tunisien tombé sous les balles est-il moins regrettable qu’un mort français?
Dans l’instant de panique, un avion charter belge à destination de la Tunisie est allé jusqu’à faire demi-tour au-dessus de la Corse avec ses passagers.
Pour faire face à cet émoi soudain des vacanciers, les tours opérators cassent les prix…va t-on nous fournir le gilet pare-balles pour rejoindre notre lieu de villégiature? et nous offrir une prime de risques pour le cas où? et pourquoi pas aussi le grigri qui nous protégera du fou de dieu qui passera par là, inopinément, pendant nos vacances?
C’est la question qui se pose à quelques jours des vacances d’été.
Nos démocraties ont le sens de l’irresponsabilité: face aux menaces, elles se servent de leurs populations comme pour en faire des avant-postes du monde libre sans les dissuader de partir au devant du danger.
Combien allons-nous encore susciter de carnages en laissant nos compatriotes se rendre dans ces contrées piégées par l’islamisme radical?
Dans le répertoire de l’abjection et pour nous préparer à ce qui nous attend dans ces paradis exotiques du pourtour de la Méditerranée, voici nos terroristes hexagonaux qui s’emploient à couper les têtes; une sorte de ball trap, non pas sur des pigeons d’argile, mais sur de vrais gens. Comme au Moyen Âge. Et pour faire bonne mesure un raccourcissement en règle d’un modeste entrepreneur de transports de colis. Comme au temps de Louis XVI!
En France, nous avons tout et parfois plus que nécessaire.
Des assurances sociales, du confort à revendre et nos pauvres, trop nombreux certes, sont encore secourus.
En France, en revanche, ce qui pose problème, ce n’est pas le tout, le tout bagnole, le tout automatique, le tout cuit, le tout qui baigne! non, ce qui pose problème, c’est le trop!
Le trop d’obscurantisme, le trop de croyances, le trop d’absolutisme en tous genres.
Il serait temps que l’État laïc se ressaisisse avant de laisser la place aux féodalités et à ses félons illuminés et il serait temps que les Églises restent dans leurs murs.
