La chosification politique du vélo


Vélo du Président de l’Agglomération Mulhousienne servant à inaugurer les pistes cyclables (ce vélo est apporté dans une fourgonnette pour les besoins de la cause)

« Mon vélo, c’est ma chose politique » disent en cœur nos hommes politiques.

C’est Isabelle et le vélo, sur son blog, qui en remet une couche ce mois avec son article Politique et vélo, Politique et cycliste …(lire l’article).

Quel rapport y a-t-il entre politique et vélo? s’interroge t-elle…

On connait plus ou moins tous la réponse: pas grand chose!

Sinon, on n’en serait pas à stagner dans nos centres urbains à 3% de part modale depuis trente ans.

Les cyclistes engagés que nous sommes savent répondre sans se tromper; la plupart des hommes (et femmes) politiques s’emparent du vélo pour se fabriquer une image.

Comme les publicistes pour valoriser leurs produits

Isabelle ne craint pas d’en citer les plus beaux exemples.

Comme celui de Sarkozy qui cherche, à la mode de Poutine, à montrer qu’il est sportif et adepte de compétition.

Mais la démonstration s’arrête là: ceux qui connaissent un peu le monde du vélo ont tôt fait de s’apercevoir de la supercherie par exemple avec les cale-pieds à courroie d’un autre âge sur le vélo de Sarkozy…

Celui-là est-il plus crédible?

L’illusion.

C’est l’illusion qui importe pour le monde politique en recherche d’audience et de suffrages. Il faut ratisser large, le temps d’un cliché médiatique qui fera la Une d’un journal people.

Nos politiques sont mal conseillés car il développe une image ringardisée du vélo qui in fine dévalue le vélo.

Tout le contraire du but recherché!

Pourquoi Christine Taubira roule t-elle sur un vélo pourri qui date de 25 ans? et qui selon le site Velook se négocierait difficilement plus de 100 euros sur Le Bon Coin?

On aurait tort de croire que les faux cyclistes se trouvent parmi les conservateurs de la chose publique (ceux qui ne veulent rien changer à l’engorgement de la ville et à sa pollution endémique), les Verts sont aussi épris de vélo au moment des élections…puis après la défaite, on ne les revoit plus sur un vélo.

Isabelle a raison de souligner qu’Alternatiba a peut-être été trop loin dans cette chosification du vélo avec sa quadruplette inutile qui n’est sortie qu’aux étapes.

Nous ne sommes pas au bout de nos déconvenues, hélas!

Avec l’arrivée prochaine de la campagne des élections régionales et la Conférence Mondiale COP21 qui va se tenir à Paris, la surenchère  des pro-vélos de circonstance va battre son plein.

On sera vigilants.

Mes autres articles sur le vélo et la politique…

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