Ateliers participatifs, le point


L’atelier participatif, l’alternative à la vie chère (cliché Roue Pèt’ Guebwiller)

Réparer son vélo, c’est déjà plus que l’entretenir.

L’entretien courant, chacun sait le faire, plus ou moins bien.

Mais il convient de distinguer les utilisateurs concernés; en effet si un cyclo routier se débrouille la plupart du temps tout seul, en revanche, nombre d’utilisateurs urbains éprouvent des difficultés dès que les symptômes apparaissent.

Une roue décentrée, un câble de frein cassé, un dérailleur qui « criquotte » …sans parler du pneu dégonflé et nous voila immobilisé!

Réparer soi-même son vélo, des économies à la clé

Face à cette situation, on voit de plus en plus se développer les ateliers solidaires et coopératifs, une forme d’entraide entre usagers qui vous exonère, en principe, de dépenses coûteuses.

C’est dans l’esprit du temps.

Le but du jeu est simple: on récupère du matériel risquant la déchetterie et on dispose d’un stock de pièces au sein de structures associatives.

La plus connue de ces structures se nomme « L’heureux cyclage » qui se définit comme le réseau des Ateliers vélo participatifs et solidaires.

Si la formule est séduisante, elle est plutôt difficile à mettre en œuvre car elle repose en premier lieu…

  • sur une base militante capable de consacrer du temps à récupérer des pièces
  • sur des bénévoles capables d’apporter une compétence à ceux qui ne connaissent rien au vélo et aux réparations.
Redonner une vie à nos vélos plutôt que de les jeter

A Mulhouse, une timide tentative

A Mulhouse, l’atelier participatif peine à émerger d’autant que l’association des cyclistes urbains CADRes ne tient pas à promouvoir « un marché parallèle » qui lui mettra à dos les commerçants en cycles patentés.

Derrière cette frilosité, on n’ose pas l’avouer,  se dessine le concept d’une image de vélo-prolo = vélo du pauvre qui n’est pas au goût de tout le monde dans la galaxie cycliste.

C’est Pot’ocyclettes qui tente de se lancer avec pour slogan:

On diagnostique – Tu amènes tes pièces – On te conseille – On te prête les outils – Tu fais.

MOTOCO Bat. 75 rue de Pfastatt
68200 Mulhouse
Pot’ocyclettes – http://potocyclettes.e-monsite.com/

A Guebwiller, l’atelier Roue Pèt’ existe déjà depuis plusieurs années

9, rue de l’Ancien Hôpital
68500 GUEBWILLER
la page Facebook de Roue Pèt’

Aller sur le site de L’heureux cyclage

 

2 réflexions sur « Ateliers participatifs, le point »

  1. Bonjour Maxou!

    Etant bien impliqué dans un des 3 ateliers d’auto-réparation de Strasbourg je me permets un petit complément.

    Il y a plusieurs types de vélocistes: ceux qui ne veulent rien savoir et ne voient qu’un concurrent, ceux qui pensent que les clientèles ne se recouvrent pas ou peu et que les ateliers permettent de mettre du monde en selle.

    Dans les quartiers les plus populaires de Strasbourg le membre type est surtout quelqu’un qui n’a pas la possibilité financière de faire réparer son vélo chez un artisan du cycle et qui faute de vélo utilisable irait en transport en commun ou à pied.
    Quant à la personne en quête d’autonomie, l’atelier est pour elle une aide précieuse mais pas indispensable pour qui ne veut pas voir le vélociste.

    Quant à l’avis de la galaxie cycliste cela me fait penser à La traversée de Paris:  » Salauds de pauvres ! »

    Bien cordialement, merci pour ces friandises quotidiennes.

    Benjamin

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    1. Oui, « salauds de pauvres », c’est ça.
      Parmi les militants de la cause du vélo en ville, on trouve des absolutistes qui défendent une thèse aristo du vélo: pas de vélo du pauvre qui donne une mauvaise image alternative à la voiture.
      C’est alambiqué comme débat, mais bien peu l’aborde de façon dépassionnée.

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