J’ai foncé dès le départ.
Je devais avoir un vent portant.
A Aspach, j’ai perçu un bruit.Un suiveur était dans ma roue; il voyageait incognito sans billet.
D’habitude, je m’écarte, mais là j’ai été jovial.
Tu vas où?
Je vais vers Pulversheim
Moi ce sera le Sundgau
T’as un dérailleur électrique?
Oui, c’est moins dur pour mon arthrose des doigts…
(quel vanneur, le Maxou!)
Il a franchi le feu rouge du chantier.
Mois j’ai attendu la fin du compte à rebours derrière les voitures.
Je prends la pose, les deux coudes sur le guidon.
Je ne sais pas pourquoi toutes les bosses passaient sans souffrir avec un bon braquet.
Heimsbrunn, Galfingue, Spechbach,…
Au canal, c’est psychologique, je songe à tourner.

Faut pas s’éloigner trop loin si on veut être rentré à midi.
Un p’tit café au port. J’aime bien.

Je n’irai pas jusqu’à Reppe, je tourne avant.

Bréchaumont, Saint-Cosme, je commence à ne plus me perdre.
J’évite Bretten et je prends au plus court regardant ma montre.

11h22.
Je grimpe Diefmatten en quatrième…vitesse, et je dévale à Pont d’Aspach en faisant de grands moulinets sur le giratoire.
Tout le monde s’écarte, effrayé sans doute!
11h34, je suis au moulin d’Aspach.
Moins trois de midi à la maison.
Jean-Luc Reichmann m’a attendu.
J’aime bien le jeu de midi, tantôt le joueur est nul parce que je sais la réponse, tantôt il est fort parce que je ne sais pas. Les jeux de midi ne doivent pas être trop intellos sinon ça déprime le bon peuple.