Retraité mais actif

la route est parfois longue

Retraité. Je n’aime pas ce mot. La langue anglaise dit retired comme pour mieux signifier que je suis retiré du monde, le monde des actifs.

Ce statut tant envié lorsqu’on exerce des boulots de subsistance sans autre perspective que celui de la retraite est une arme à double tranchant: une fois en retraite c’est souvent la fin alors que pour d’autres c’est un début.

Une seconde vie est possible

La fin de son rôle social, de sa citoyenneté et le plongeon vers un désœuvrement sinistre. Bref une mort lente! C’est ce qu’il faut éviter du mieux que l’on pourra. Je ne méconnais pas les difficultés de la vie, le sort mauvais, l’ingratitude d’une santé défaillante, les affres de la vie.

Pour ceux qui ont encore du ressort, c’est le début d’investissements culturels, sportifs, associatifs, l’opportunité d’entamer une seconde vie.

Echappent à ces considérations les cumulards, ceux qui professent sur les ondes jusqu’à quatre-vingts ans passés ou qui occupent des fauteuils rémunérateurs. Pour ceux-là la retraite est une inconvenance choquante et même incompréhensible.

Parfois j’en reviens à regretter une révolution culturelle imposant aux intellectuels des stages de terrain, manœuvre dans des travaux de voierie ou sur ligne de production.

Du tiers temps ou presque

ma salle d’exposition, un univers tout personnel

Pour ceux qui me suivent, j’ai organisé ma vie de retraité en tiers temps.

  • une activité extérieure reposant sur le sport
  • une activité artistique de peintre amateur
  • une activité tournée vers la compréhension du monde qui m’entoure: suivre l’actualité, participer aux réseaux sociaux, exercer ses devoirs de citoyens

Trois temps qui ne me dispensent pas de rentrer dans le rang des utilités, le travail d’entretien du logis, des objets du quotidien qui me barbent de plus en plus.

La situation démographique de notre société est alarmante puisque nous n’assurons plus le renouvellement de nos générations.

C’est vite dit, mais c’est pourtant vrai.

Je ne méconnais pas les graves conséquences de ce constat que d’autres peuples connaissent avec nous. Le plus caractéristique, c’est celui du Japon.

Comme le Japon n’accepte aucune immigration, sa courbe démographique ne peut que décliner du fait de sa trop faible natalité. C’est élémentaire

Une Europe de vieux

L’Allemagne remporte la palme du vieillissement. Tandis que la France et le Royaume-Uni la rattrape.

Les conséquences de notre vieillissement sont à la source de tous les problèmes qui font l’actualité

Les conséquences du vieillissement de notre population

  • un déséquilibre du financement des retraites basées sur les cotisations des générations actives
  • un recours à une immigration souvent mal maitrisée
  • Les deux éléments semblent indissociables et pourtant beaucoup en contestent la réalité et la nécessité…surtout en matière d’immigration où toutes sortes de questions d’intégration ou de communautarisme apparaissent en déstabilisant nombre de nos valeurs culturelles ou sociales.

Il faudra donc qu’on s’adapte en tenant compte d’un déséquilibre démographique mondial qui génère inévitablement des mouvements de population.

L’Allemagne qui rétablit son contrôle aux frontières donne une bien mauvaise leçon à l’Europe des nations

Et le retraité, qu’est-ce qu’il fait?

mon tableau de bord du mois de septembre, une activité qui je l’espère devrait m’éviter autant que faire se peut de sombrer dans une dépendance physique et mentale à charge de la société

Le retraité n’a guère d’autre choix que d’observer le phénomène. On aurait pu imaginer éviter les retraites-couperets, celles où l’on est mis dehors du jour au lendemain. On n’a pas su le faire et maintenant on le regrette. Le bon sens aurait du conduire à des départs en inactivité progressifs avec des emplois adaptés. Au lieu de cela on continue de plonger des milliers de gens chaque année dans une inactivité brutale et souvent non préparée. A contrario contenir des travailleurs dans l’emploi à temps plein jusqu’à 64 ans va conduire à des graves déconvenues. Imaginez-vous un soudeur, un conducteur routier, une caissière, un lignard en haut d’un pylône haute-tension, …

La pire réforme des retraites

Pourquoi s’est-on entêté à reculer l’âge de la retraite uniformément à 64 ans pour tout le monde sans discernement des états de service en distinguant les trimestres cotisés et la pénibilité des emplois assurés par métiers ou par branches professionnelles.

On ne le saura peut-être jamais.

La situation est bloquée pour l’heure vu que l’intelligentsia au pouvoir est incompétente pour régler le sujet.