Macron va t-il découvrir le rétropédalage?

La roue à freinage par rétropédalage. Pour un cycliste français, le point le plus gênant dans le rétropédalage est de ne pas pouvoir remonter sa pédale en arrière lorsqu’il veut redémarrer. Avec un freinage par rétropédalage, il faut prendre l’habitude de laisser sa manivelle de pédale parallèle au sol en roue libre. Mais  le rétropédalage est très puissant. Macron devrait l’essayer.

Vouloir fixer la retraite à 64 ans pour tout le monde est en passe de capoter.

Notre député Raphael Schellenberger (LR) a déclaré ne pas vouloir voter la réforme des retraites sur RTL le matin même AVANT que le texte ne soit voté et finalement adopté artificiellement par l’article 49. alinéa 3 de la Constitution.

déclaration de Raphaël SchellenbergerDNA 17/03/2023

Rendons lui donc acte de ce courage politique!

Cela dit, les députés LR se sortent bien de ce bourbier puisqu’ils sont exonérés de devoir expliquer à leurs électeurs pourquoi et pour qui ils auraient voté.

L’affaire n’est pas pour autant clause ni sur le fond, ni sur la forme. Il y a aura encore des rebondissements.

Ce que beaucoup d’entre nous considèrent comme inéluctable, à savoir la nécessaire obligation de travailler plus, n’est en fait qu’une acceptation de porter atteinte à notre modèle social, sans contrepartie.

J’ai toujours prétendu que la pension de retraite ne pouvait être détachée des conditions de travail des uns et des autres et que seule une analyse fine, branche par branche, métier par métier, devait être engagée entre les organisations représentatives et non pas par l’Etat. Après tout, l’argent des retraites, c’est notre argent, pas celui de l’Etat.

On aurait pu à tout le moins envisager de cotiser un peu plus, employeurs et employés, afin d’améliorer les retraites des carrières hachées et de ceux qui ont commencé tôt dans la vie active ainsi qu’en appréciant finement la pénibilité des métiers.

Tout cela le gouvernement ne l’a pas entendu, il s’est entêté dans ses erreurs de parcours sur une base politique extrêmement fragile et impopulaire.

Bloc-notes du 18 février

Brandir la tête de Palmade au bout d’une pique

Par un curieux focus, les médias ont voulu faire un coup avec l’affaire Palmade, histoire de donner le change à l’exécutif qui patauge dans son dossier des retraites. Or l’affaire Palmade n’est qu’une illustration de plus des addictions qui révèle un mal-être des sociétés modernes. « Aboyer avec la meute » (lire ci-dessous) et s’insurger que Palmade ne soit pas encore en prison, c’est accréditer l’idée qu’il y aurait deux justices, celle des riches et celle des pauvres, regarder plutôt le glaive de la justice et ne pas voir les tonnes de cocaïne déversées dans le pays pendant le même temps.

Franck Buchy (DNA 18/02)

Pour 18 petits milliards dans l’océan de dettes causées par Macron, la France est donc chauffée à blanc.

Sur les pistes de ski, les canons crachent de la belle neige de culture. Il faut ce qu’il faut. Nos pommes viennent de Pologne mais la neige est bien de chez nous, même si on vient à manquer d’eau dans quelques semaines.

Pour trouver 18 milliards en 2030 (chiffre encore contesté), le gouvernement s’est pris les pieds dans le tapis avec le sujet des retraites, un sujet hautement épidermique puisque la politique n’a cessé de nous emmerder ces derniers temps avec le Covid et ses confinements à la maison, puis avec l’envolée du coût des énergies et maintenant les retraites.

Le personnel politique fait preuve d’une incompétence déconcertante et d’une méconnaissance affligeante du monde du travail.

J’en ai les frissons si par malheur on doit affronter le conflit russo-ukrainien et l’ignoble Poutine.

Faire la peau aux Français, « nous emmerder » comme il dit, Macron l’a voulu. Il risque fort d’en faire les frais.

L’utile et l’agréable

Aujourd’hui coup double.

Je participe à la manif contre la réforme des retraites et je fais mon vélo Thann-Mulhouse aller et retour.

Evidemment un gugusse comme moi dans une manif avec un casque, un gilet jaune et un biclou, ça ne cadre pas bien. C’est pourquoi je reste en marge de la manif.

Cette ferveur populaire est enthousiasmante même si mon vélo et moi sommes un peu circonspects de voir autant de marcheurs occuper la chaussée.

Il semble y avoir plus de monde que le 19 janvier dernier. La puissance syndicale me surprend par son organisation. Il est manifeste que le désaveu vis à vis de cette réforme emporte l’adhésion…sans préjuger de la suite qui sera donnée.

J’entends les arguments. Je m’interroge sur le rapport au travail des jeunes générations, la qualité des emplois, les perspectives de carrière, le morcellement des tâches, la dégradation des relations sociales, la mise en pièces des acquis,…La réponse est là, dans la rue.

Traduction approximative: La réforme des rétraites vient de l’UE L’oligarchie néolibérale Block kah) a fouthchi He touchera b caputteremite. Sve exige par les Jopes & la France neles, usplique pas eith se pore Dune amende deg2%, du PiBraram < 44 Millards LUE metrummande pas mais flige à respecter & Gore’s REFERENDUM initiative partagé le RIPO
C’est quand même curieux pour le COVID à 64 ans, t’es vieux et fragile…
Mais pour la réforme des retraites, à 64 ans t’es jeune et en pleine forme!

J’en profite pour aller voir le canal découvert devant la gare de Mulhouse. C’est vraiment beau Puis je filerai jusqu’à la place de la Réunion complètement déserte.

Face à la gare le canal est à présent à découvert

Place de la Réunion, vide

Je prends froid, je décide de partir en direction de Didenheim. Mais il me faut franchir le cortège qui s’étend sur plusieurs kilomètres.

Je trouve un espace pour me glisser de l’autre coté de la rue Jacques Preiss.

Je rame un peu avec un vent de face désagréable pour le retour

35 minutes de bonheur

La midinette Sylvie Vartan avec le fils de Françoise Dolto. Toute une époque!

J’ai entrevu une éclaircie sur la montagne et j’ai vu que le Thannerhubel était recouvert de neige.

J’en ai profité pour mettre le nez dehors.

Mais au bout d’un kilomètre la pluie s’est remise à tomber et j’ai couru le long du Rangen dans une brume qui masquait à nouveau le massif.

Le tour habituel qui me va bien, aller jusqu’au centre du bourg et revenir en alternant chaussée et trottoirs troués. J’ai la hantise de me tordre une cheville en courant, ou mieux, de m’étaler en sautant les trottoirs.

C’est la vie de vieux. Il faut faire avec comme dit l’autre.

Une fois à la maison, je vais mieux. Courir est aussi une thérapie pour les anxieux.

Je crois voir JP Sartre

Demain E.Borne, notre première sinistre, va déballer sa réforme pour les vieux travailleurs. Un beau paquet cadeau avec un ruban tricolore qui traînait sous le sapin de l’Elysée.

C’est une régression sociale qui va de pair avec un pays en déclin. Comme toute l’Europe à la démographie en berne qui ne sait plus comment boucher les déficits.

Le grand âge à vélo

On passe à travers les gouttes sans trop s’en rendre compte et un jour on devient un vieillard à vélo. Les gardistes roulent encore avec leur vélo d’antan et d’autres avec des machines plus récentes mais passées de mode.

A donf dans le Bramont

Quand je dis passer à travers les gouttes, je pense à toutes ces « comorbidités » dont on réchappe, par chance ou par précaution. Les disgrâces de la vie du cycliste existent aussi. L’autre jour, un cyclo rencontré sur son électrique me disait que tout son corps est noir lorsqu’il passe à l’IRM. Il veut, j’imagine, dire que plus aucune articulation n’est en état. Alors il a pris l’électrique. Rien que pour encore pouvoir grimper au col de Bramont et se balader à La Bresse. Mais il prévient « attention, pour grimper là-haut je mets la puissance du moteur à fond » .

Mais le mal est là chez chacun de nous. Ici des arthroses, là des insuffisances cardiaques, et aussi des maladies insidieuses qui frappent sans prévenir…et qu’on redoute tous. Rester vieux en bon état est-il une utopie?

Il faut faire avec

Oui, il faut faire avec. Mais ce n’est pas tout. Alain que j’ai rencontré aujourd’hui m’a confié qu’il roulait seul pour choisir son itinéraire et sa vitesse à sa guise. Combien sommes-nous à pratiquer ainsi!

Puis il en convient, l’âge comporte un juge de paix inexorable, celui de la limitation de l’effort cardiaque. A quatre-vingt ans, je ne m’autorise plus que du 20km/h pour épargner mon coeur.

Aujourd’hui, les feuilles mortes forment un tapis sur ce qui tient lieu de piste cyclable en Alsace. Il faut s’en méfier car le moindre écart peut s’achever en glissade et en catastrophe comme un col du fémur fracturé.

Puis Alain s’inquiète, tu sais tu devrais partir devant car je m’aperçois que tu vas trop vite pour moi. Je persévère un peu en ralentissant ma vitesse car nous échangeons rarement, puis je comprends qu’il est temps de laisser Alain dans sa solitude.

Alain me précède en âge d’une petite dizaine d’années et il est un exemple pour nous qui le connaissons. Il a son brevet de 2000 cols. Puis on le chuchote à voix basse, autour de nous on voit partir des amis, des connaissances. Il me rassure, d’autres tiennent le coup encore un peu mais l’inconnue est de savoir s’arrêter de monter sur le vélo. Un naufrage, sans doute, le jour où l’on arrive à ce terme. J’y songe aussi, que deviendront mes vélos? c’est un crève-cœur. Le devenir de ses vélos, c’est aussi son propre devenir qui est en question.

Au fond de nous-mêmes, mais on ne le dit pas, on a une certaine fierté de pouvoir encore pédaler et de profiter de la nature tout en constatant que les conditions de route ne sont plus aussi assurées; moins de réflexes et de ressources et un trafic routier jugé de plus en plus anxiogène.

La retraite du vélo

Une commission se penche sur nos critères de pénibilité

Un jour, il devra se retirer. De la circulation.

Avec ou sans bonus? je ne sais pas. Certains n’y ont pas droit, ils accompagnent le maître jusqu’à sa mort. Ce sont des vélos-forçats, des esclaves des bordures, du nid de poule et de la bouse de vaches dans les rayons. Des compagnons d’ivresse, porteur de Kro les jours de détresse, ils s’annoncent zigzaguant au carrefour dans un grincement de castrat. Sans- papiers, sans plaques, ce sont des sans-droits à perpétuité.

D’autres finissent attachés au candélabre…jusqu’à ce que mort s’ensuive, dépouillés de tous leurs attributs, selle, sonnette, roues. Ils finissent d’un grand coup de latte pour obtenir l’expiration finale. La délivrance.

La question du recyclage de nos vieux vélos est entière. Certaines associations humanitaires et cyclopédiques songent à les récupérer et à leur redonner une seconde vie après un bain de jouvence.

Un bain de jouvence? oui, moi aussi j’en veux bien un. Un bain de boue de Balaruc me conviendrait, avec un coup de jet d’eau propre ensuite.

La question reste donc entière. Les corps d’Etat ont pris le vélo par les cornes, ils vont lui faire avouer ce qu’il en pense. Porter de lourdes charges justifie t-il un départ anticipé? une régime spécial non avoué? fera t-il le bonheur d’une gazelle légère aux charmes évanescents?

Soyons sérieux! Mon VTT revendique le droit de partir le premier. Il en a marre. Serge, mon vélociste, me l’a dit, ton vélo ne vaut plus un clou, il faut en acheter un neuf et mettre le tien au placard. J’ai compris que pour en changer, il fallait y mettre les pouces. Au moins 27.5! Mon routier a fait le gros dos, il craint d’en subir les conséquences. En carbone inusable, il songe parfois à se suicider tellement je l’insupporte avec mes facéties, mes arrêts intempestifs, la crasse et le cambouis qui l’ankylosent pendant des semaines.

Pour l’heure il ne cotise que depuis dix ans. Sa nouvelle retraite à points lui donne encore peu d’espoir de voir le bout du tunnel. Même s’il le trouve déjà long. Alors il songe à se suicider. S’envoyer en l’air dans une ligne à haute tension et provoquer un formidable feu d’artifice en souvenir.

Les potins du lundi

Pourquoi cette illustration?

Est-il nécessaire d’ajouter de la gravité aux choses graves? Je veux parler en ce début d’année des sujets qui vont continuer d’empoisonner notre quotidien, nos projets de vie.

D’abord les retraites et cet incroyable imbroglio auquel nous assistons impuissants. Bien sûr que le gouvernement n’a pas choisi la bonne méthode, bien sûr qu’il a préféré le pourrissement face à la rue et au mécontentement…à présent se pose la question, est-ce que la légitimité démocratique du président élu avec 20% du corps électoral peut justifier la démolition de notre modèle social? poser la question c’est un peu y répondre. Il faudra bien enfin soumettre cette question à une consultation populaire après qu’on aura toutes les clés en mains. Comme savent le faire nos voisins suisses.

Ceux qui ne sont pas politisés, par non politisés, j’entends les citoyens qui n’ont un avis sur rien, un peu comme les cerfs du Moyen-Age, ceux-là s’en foutent de l’avenir des retraites ou de la planète. Mais tout de même, voila une politique qui refuse d’assumer la vérité sur sa mission: accompagner le déclin de notre pays et détricotant une à une ses conquêtes sociales.

Ce que le gouvernement refuse de dire, c’est qu’il veut diminuer le niveau des retraites au moyen d’un artifice, un système universel injuste qui va mélanger toutes les professions entre-elles et leurs spécificités. Pas seulement les retraites de demain mais aussi les retraites d’aujourd’hui en les confondant dans une caisse commune.

Maxou, arrête de brailler, tu nous rends sourds!

J’ai cette rage au cœur de ne pas accepter que notre génération du baby-boom livre à ses successeurs une France qui décline partout. Notre déclin est-il une fake-news de ceux qui comme moi ne voient que le verre à moitié plein?

Non! Il suffit de constater que notre pays qui a occupé pendant longtemps la cinquième place des nations a rétrogradé à la septième place du point de vue du PIB…Voila une donnée qui a sa consistance incontestable plutôt que nos routes pourries, nos délinquances assumées, nos services publics taillés en pièces, nos politiciens goinfrés, nos mômes illettrés,…

la régression continue en 2018 avec moins 0.5 point. L’Allemagne recule aussi à cause de ses bagnoles truquées…et malgré ses centrales au charbon.

L’autre sujet d’ampleur, c’est la dérèglement de la planète au niveau environnemental

Ce ne sont pas trois cyclistes à Thann qui vont chercher leur pain qui changeront quoi que ce soit à notre sort collectif. Le plus « bel » exemple actuellement ce sont les incendies de l’Australie, après ceux de la Californie. On en est réduits à exfiltrer les populations par la mer pour les sauver du brasier. Tous les ingrédients du cynisme politique australien sont réunis: un gouvernement qui défend ouvertement des centrales au charbon face au défi climatique et qui refuse de voir l’évidence: la planète est en grand danger.

Trump, Bolsonaro et les pays d’Europe de l’Est comme la Pologne choisissent délibérément des politiques contraires au secours de la planète.

Sommes-nous mieux lotis en France? La France se hâte lentement. Elle a cédé sur la hausse des taxes sur le carburant face aux Gilets jaunes et pour autant elle ne prend pas la défense des mobilités douces intra-urbaines.

Le baromètre des villes cyclables a mis en évidence des retards importants en terme d’infrastructures cyclables dans nos villes. Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de points d’insécurité recensés.

Mon troisième sujet est de l’ordre de la futilité

Celui de l’usage de notre vélo de loisir. Je lis avec curiosité l’étalage des scores élogieux de l’année écoulée des uns et des autres de mes confrères sur les réseaux sociaux. J’ai été de ceux-là, je le suis moins. L’âge aidant, je fais profil bas vu que je constate année après année une moins grande appétence pour la performance.

Je pourrais aussi afficher mes dénivelés et mes vitesses comme ceux qui sur Strava se confrontent à distance via l’application de compétiteurs.

Cela dit, nos grands compétiteurs amateurs suscitent toujours l’admiration lorsqu’ils affichent des palmarès étourdissants annuels de plus de 20.000 km sur un vélo.

L’un de nos compétiteurs locaux va s’attaquer au Cap Nord en 2020. Un sacré défi!

Et moi, et moi et moi?

Je n’ai encore rien inscrit sur mon agenda cycliste. Trop d’inconnues pèsent encore avec cette crise d’arthrose diffuse qui fait penser à la polyarthrite rhumatoïde…

Je n’irai donc pas au prochain séjour des Cents Cols en Italie qui demande trop d’investissement physique.

Mais un voyage à sacoches me semble plus accessible. Je vais opter pour le Bikepacking et vendre mes sacoches.

je vends mes sacoches Topeak. Elles contiennent 22.6 litres, pèsent 1160 gr auxquels s’ajoute le porte-bagage 1100 gr soit au total 2,260 kg pour un coût de…154 euros. Je les solde à 50 euros avec le porte-bagage, elles sont en bon état.

Pourquoi deux Rubik’s Cube en illustration?

J’en ai résolu un après beaucoup de mal, alors je n’ai pas voulu le « casser ». J’en ai donc un nouveau, celui de droite, en cours de résolution. Vous voyez, il faut d’abord construire une face entière tout en respectant les couleurs adjacentes qui doivent former un T. A partir de là, on retourne l’ensemble et on résout l’étage central avant de finir le troisième niveau.

A lire ici: Le parcours du combattant pour acheter un Rubik’s Cube

Le Rubik’s Cube (ou Cube de Rubik) est un casse-tête inventé par Ernő Rubik en 1974, et qui s’est rapidement répandu sur toute la planète au cours des années 1980.(Wiki)

Je dois dire que j’ai une patience infime et que j’ai horreur de perdre aux jeux de hasard et donc je n’y joue pas. Mais le Rubik’s Cube semble appartenir plutôt à un jeu de logique qui fait appel à la déduction dans un espace à trois dimensions. Bref, c’est un truc à vous donner parfois le vertige et à vous casser la tête.

Un conteur à vélo

Thierry Crouzet est-il un conteur à vélo? J’ai du mal à le définir. Il vient de passer à Mulhouse, mais il est venu je crois en voiture. Son carnet de route mérite le détour

Les potins du lundi

Pendus aux grilles du train. La mobilisation n’aura servi à rien (maternité de Thann)

C’est le dernier lundi de l’année 2019.

Il n’y a pas eu de trêve de Noël, le maelstrom de grèves contre la réforme des retraites a tout éclipsé. Ceux qui comme moi restent chez eux n’ont pas eu à se soucier de leurs voyages vers la famille ou les pistes de sports d’hiver mais le climat social a pourtant touché l’ensemble du pays.

On pourrait dire que la France profonde se fait oublier, elle ne demande rien d’autre qu’un minimum de services, car les services fondent encore le socle de notre bien commun républicain. C’était tout le sens de l’action des Gilets jaunes l’hiver dernier.

Ces années passées, on a fait plutôt le gros dos. Une à une, la disparition de commodités rurales ont ponctué notre quotidien: des classes qui ferment, les urgences de l’hôpital, la maternité et le mois dernier la Poste de Vieux-Thann. Dans la périphérie mulhousienne, on note aussi la fermeture de la Poste de Sausheim cette année.

Smiling woman holding a naked baby in a hospital room

Les maires? ils ne peuvent rien, les intercommunalités non plus. On l’a vu avec la disparition de la maternité de Thann. Les banderoles dans les villages n’auront servi à rien.

La machine de l’Etat broie impassiblement tout sur son passage sans qu’on puisse s’en offusquer. Et pourtant l’argent continue de manquer, nous dit-on, en dépit des efforts de rationalisation dont le monde rural fait les frais!

Le 24 décembre 2018 dans mes potins du lundi, j’évoquais une affaire trouble

Cette femme décédée aux urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris le 18 décembre.

Voici un drame incroyable tel qu’il est rapporté par la presse et qui pose un problème propre à alimenter la rumeur: on serait en danger à l’hôpital.

Cette personne amenée par les pompiers vers 18h45 a été retrouvée morte le lendemain matin à 6h20.

L’enquête a t-elle avancé? on ne le sait pas. Un an après, les hôpitaux publics sont toujours confrontés à une crise sans précédent dont on peine à voir une issue.

Voila qui illustre notre déclin et 2020 ne s’annonce pas meilleur.

La bataille du rail

Quelques actions « coup de vent » sans influence sur le trafic du train Thur-Doller

Notre journal local (DNA) nous appelle à voter.

Sommes-nous impactés par le mouvement social? autrement dit par les grèves des cheminots? Force est d’admettre que l’action reste peu gênante puisque seuls 25% des « fêtards » affirment avoir changé leur programme de fêtes.

J’en déduis qu’avec trêve ou sans trêve de Noël la grève a peu d’impact. Tout le monde ne prend pas le train avant de déguster la dinde de Noël

En revanche la pénurie de carburant qui s’annonce dans les raffineries devrait autrement contrarier l’activité début 2020.

Le vélo reste une valeur sûre. Tous les commentateurs s’accordent à reconnaître que le mouvement social contre la réforme des retraites profite au vélo.

Le Figaro dispense ses conseils aux Parisiens obligés de prendre leur vélo pour se déplacer. En guise de conclusion le quotidien ajoute une dernière recommandation: La règle: soyez philosophe, car il y a de quoi s’énerver. Dites-vous qu’en milieu urbain, vous arriverez systématiquement avant une voiture pour la même distance parcourue. Si l’on tente de vous forcer la priorité, c’est désagréable, mais il vaut mieux freiner et laisser passer que d’être renversé.

Les potins du lundi

Le fameux capital-travail à l’épreuve

J’ai travaillé pendant trente-sept ans sans discontinuer dont un an de service à la nation. J’ai eu cette chance de profiter d’un emploi stable et rémunérateur et de l’ascenseur social qui fait tant défaut aujourd’hui. J’aurais volontiers accepté de continuer à travailler avec des aménagements, histoire de me projeter en douceur vers la retraite. Non, cela n’était pas possible, il fallait dégraisser les effectifs. J’observe que la nouvelle donne sociale consiste à précariser le monde du travail, à brouiller les perspectives de promotion, à détruire les conquêtes ouvrières au nom d’un mondialisme sauvage dont on ne voit pas d’autres finalités que l’enrichissement de fortunes déjà florissantes. Le fameux capital-travail!

Les retraités font le dos rond. Depuis que le débat autour de la réforme des retraites s’est instauré, ceux qui profitent déjà de l’ancien système observent le match « syndicats-gouvernement » sans savoir qui va l’emporter. Les sondages d’opinion font florès chaque semaine pour mesurer l’aptitude des uns et des autres à poursuivre le combat. Triste démocratie!

Quand je dis ceux qui profitent de leur retraite, j’inclue aussi ceux qui profitent peu, à savoir les femmes aux carrières hachées, tronquées et mal payées. Mais aussi les indépendants, petits artisans, commerçants et agriculteurs. Au total ça fait pas mal de monde. Et parmi eux des professions qui ont très peu cotisées dans leurs caisses de retraites et dont on se demande bien comment elles vont pouvoir cotiser au taux du fameux système unique.

Une philosophie de comptoir

La philosophie du gouvernement c’est de dire « on va rendre le système plus juste ». Comment? en redistribuant les parts du gâteau vers ceux qui ont le moins…et donc en prenant dans la poche de ceux qui ont le plus cotisé…voire en puisant dans les caisses particulières. Vouloir d’un trait de plume rayer cinquante ans de conquêtes sociales au nom d’un égalitarisme sournois, c’est une philosophie de comptoir sans en mesurer les implications directes. Le plus déplorable dans l’histoire, c’est cet affolement dans les sphères du pouvoir qui le conduit à publier des simulateurs de retraite complètement dénués de réalisme. Le comble de l’amateurisme ! ce que veut le futur retraité, c’est savoir quand il va partir et avec combien d’argent. La perspective de la retraite à points, c’est justement de brouiller les pistes en ne sachant pas combien on va toucher étant entendu que la valeur du point variera d’année en année.

exemple de la variation d’une petite retraite à points Ircantec sur trois ans

Comme la génération du baby-boom d’après 50 est venue à présent grossir les rangs des « papys-boomers », il y a trop de bouches à nourrir et donc on va rallonger l’âge du départ. La philosophie du monde du travail, c’est aussi de profiter d’une seconde vie à la retraite et donc de partir alors qu’il est encore temps. Le temps du temps libre. Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles payer pour des vieux devenus trop nombreux?

Personnellement, je trouve la solution contestable car elle a pour objet de charger un peu plus la barque vers ceux qui peinent à trouver des boulots rémunérateurs, stables dans un marché du travail incertain.

Il serait donc préférable d’amputer la retraite de mieux nantis en sachant que le retraité en moyenne touche 110% de ce que touche son homologue encore salarié; ainsi la charge inter-générationnelle serait mieux répartie. Perspective inenvisageable puisque l’électorat de Macron repose d’abord sur les retraités.

Ceux que l’on dit régaliens

Nous en sommes donc là. Un bras de fer qui va reprendre en janvier à cause d’un projet bâclé, mal ficelé et dont le principal ordonnateur (JP Delevoye) est sur le point d’être poursuivi par la justice pour conflit d’intérêts. La crainte est grande qu’en voulant instituer un régime unique, nous assistions à la naissance de 16 millions de régimes individuels. Déjà certains régimes sont mis entre parenthèses, trop délicats à mettre dans la rue?, ceux des policiers, ceux des militaires, ceux que l’on dit régaliens. Mais pourquoi pas aussi ceux qui nous éduquent, ceux qui nous transportent, ceux qui assurent la desserte de l’électricité sur tout le territoire, ceux qui raffinent le pétrole et le transportent dans des oléoducs? On le voit le régalien dans une société moderne est vaste et va bien au-delà du simple maintien de l’ordre.

Ce qui est assez croustillant dans les escarmouches pro et anti-réforme, c’est de voir le gouvernement tirer à boulets rouges sur ses services publics (SNCF, RATP, enseignants, EDF, …) et qui s’étonnent ensuite de les voir défendre becs et ongles leurs statuts.

Les services publics nés de la Libération ont toujours leur raison d’être, ils sont les moteurs d’une économie régulée…on voit bien les désordres engendrés lorsque la machine se grippe et les Parisiens privés de poudreuse à la montagne (quel scandale!) en sont la conséquence la plus directe…sans parler de la nouvelle société de familles redécomposées outragées que des trains spéciaux ne soient pas disponibles pour convoyer leurs progénitures à Noël!

Compter les points

J’ai renoncé à prendre ma bécane pour cette deuxième manifestation du 17 décembre contre la réforme des retraites. A Mulhouse, au bout de deux heures de marche lente, les manifestants ont achevé leur grande procession à travers les rues de la ville.

Le parcours de la manifestation évitait le centre-ville

On parlait dans les rangs de 3000 participants. Une forte représentation de cheminots derrière leurs banderoles. Et aussi ERDF. Et aussi des avocats en robe noire. et beaucoup d’autres sans signes d’appartenance comme moi.

les avocats aussi

Une fois le quartier de la gare achevé, il ne restait plus qu’à rejoindre le point de départ devant l’immeuble de la bourse industrielle.

le cortège impressionnant
la manifestation marque le pas le temps que les gilets jaunes fassent demi-tour

Un cortège d’une cinquantaine de manifestants Gilets jaunes a tenté de perturber le déroulé en empruntant le parcours à contresens. Les forces de l’ordre ont mis fin au stratagème et tout est rentré dans l’ordre.

Un groupe de Gilets jaunes a pris la tête du cortège en fin de manifestation

Hormis les gros bataillons de la CGT et de CGT-Fo, pas de CFDT en vue…

Il ne reste plus qu’à attendre la suite de ce bras de fer entre gouvernement et monde du travail.

Les potins du lundi

Aurons-nous un train-fantôme à Noël?

Noël approche et je n’ai pas encore repris mon vélo des champs. Ni celui des vicinales. Je m’y complais. J’ai des arguments et même des certificats à présenter en cas de réquisition.

Je dis avoir la tousse, pour m’amuser à dire la toux autrement. C’est mon langage d’enfance. La tousse de l’hiver venant va t-elle m’empêcher de remonter sur la bécane avant Noël? Non, je sens que je vais trouver un créneau cette semaine.

Mardi j’peux pas, j’ai manif

Pas mardi. Et vous, vous le suivez cet incroyable jeu de Bonneteau entre l’État et les grévistes? Moi oui.

Ce qui est passionnant, ce sont les intrigues de pouvoirs. Le pouvoir légitime de la rue de ceux qui actionnent le mécontentement et de l’autre le pouvoir de ceux qui actionnent les épouvantails en peau de lapin. La bataille du rail est loin d’être gagnée, c’est d’abord celle de l’opinion qui compte, l’opinion cette vague ondulante offerte aux courants contraires.

La bataille du rail, c’est une bataille des métropoles qui intéresse peu la France profonde qui a gardé ses bagnoles pour se déplacer. En bon théoricien, ce qu’il faudrait pour mettre la France à genoux instantanément, c’est l’absence de pétrole et les coupures de courant.

On n’en est pas là, heureusement.

Une réforme d’abord idéologique

Pour tout dire mon opinion est faite, cette réforme est d’abord idéologique: faire la peau aux régimes spéciaux, le totem de 1946 à abattre, et se délester de la dette sociale en direction des appétits voraces de l’assurance privée.

Macron pourrait réussir. Il a pour lui cet incroyable talent d’ignorer notre histoire sociale. Sa fascination pour le Nouveau Monde est une obsession. Heureusement pour nous, il traîne derrière lui une armée de serviteurs douteux capables de faire trébucher sa réforme à points en rase campagne tellement ils ne maîtrisent pas leur sujet. Cette semaine verra certainement sombrer son grand ordonnateur, le zélé Delevoye. Delevoye de garage? suggère le distingué magistrat honoraire Philippe Bilger. Oublier de déclarer ses salaires ? une enseignante rencontrant Jean-Michel Blanquer vendredi à Nancy s’en est émue : nous, nous n’avons qu’un seul métier, ancré dans le réel, et nous ne pouvons pas oublier que nous sommes profs…

Isabelle et le vélo se livre cette semaine sur son blog à une comparaison surprenante entre les transports en commun et la voiture en ville.

Elle a de l’à propos Isabelle. Surfant sur la grève des transports en commun, elle rassure ceux qui tentent de rallier la Capitale en bagnole. Selon Isabelle, les bus et les trams ne sont pas moins polluants ni moins chers que la voiture! De là à encourager l’usage de la voiture en ville, il n’y a qu’un pas. Ne le franchissons pas!

On sait bien évidemment que remplacer tout le trafic des bus et des trams par des voitures (même électriques) conduirait à une paralysie totale de la circulation faute de place suffisante.

Je vous laisse découvrir cette étude qui me laisse songeur.

Pour la défense de nos retraites

Belle mobilisation à Mulhouse contre la réforme annoncée de nos retraites.

Reconnaissons-le, la CGT s’impose et règle le ballet d’une main de maître. La police devant se charge de la circulation. Tout est parfaitement orchestré.

On parle de 2500 participants. Bonne ambiance et de nombreux corps de métiers représentés. Sans parler des anonymes, comme moi, qui n’avaient pas de banderoles mais qui tenaient à afficher leur solidarité contre les mauvais coups que nous préparent le pouvoir.

Près de moi un ingénieur en retraite de l’industrie textile. « J’ai manifesté deux fois en vingt ans ». « Aujourd’hui, c’est la deuxième fois ». « Avec Sarkozy, on a déjà donné, avec Hollande aussi et voila que ça recommence » me disait-il. Puis il ajoute « Surtout que moi avec Macron, je subis déjà la hausse de la CSG et je paie la taxe d’habitation plein pot!… »

Thann-Mulhouse
Mulhouse-Thann

J’avais pris le VTT pour revêtir une tenue civile plus apte au défilé.

Avec mes grosses pompes de montagne, je pouvais marcher pendant plusieurs heures, même avec mes semelles ferrées qui faisaient penser à un cheval.

Aller 22km avec moins trois degrés.

Retour 23.8 km avec 1°C. Je me suis un peu trompé en quittant Mulhouse ce soir, j’ai longé la gare du nord pour aller à Lutterbach, puis j’ai repris Pfastatt et Wittelsheim.

Le long de la Thur est un peu sinistre de nuit. Je suis arrivé liquéfié avec toutes mes couches anti-froid sur le dos.

Quelques images de cette belle journée populaire et solidaire sur ce lien…

https://photos.app.goo.gl/RYAKb95jFN2ErbEu6

Grève du 5 décembre, l’itinéraire

Pas de tram-train pour aller manifester demain. Des encombrements impossibles pour les voitures.

Reste le vélo. 24 km depuis Thann. Prévoir les lampes pour rentrer…un antivol…et un sac à dos pour ranger le casque.

RDV 13h30 place de la Bourse à Mulhouse.

Bon sang!

Bon sang! je ne dépasse que rarement cinquante kilomètres en ce début d’année. Aujourd’hui encore, j’ai du faire un détour à l’arrivée pour passer au-dessus de la barre.

La barre, c’est l’absurdité du 50 qui fait que selon qu’on est au-dessus ou en-dessous, on remplit sa mission, ou pas. Sur le vélo, je suis en mission avec moi-même. Pas question de rouspéter.

J’ai l’impression de ramer. Pas seulement dans les côtes. J’avais un vent de sud-ouest soutenu. Fidèle à mon principe qu’il vaut mieux l’avoir de face plutôt à l’aller qu’au retour, je l’ai affronté jusqu’à Angeot au km 24, c’est à dire à la moitié du parcours. La route est un exercice physique devenu sans autre intérêt que celui de son maintien corporel et mental. Il le faut pourtant pour ne pas être à charge trop tôt de nos assurances sociales. Déjà que Macron renâcle à payer nos retraites!…

Puis je suis rentré, j’en avais marre. Mentalement à Sentheim, je me suis rendu compte que je serais encore « court »; alors j’ai pris Bourbach et Rammersmatt. Huit pour cent Rammersmatt dans la dernière ligne droite, c’est bizarre, je semblais ne pas m’en souvenir. Une fois en haut, j’ai regardé ce qu’il me restait derrière sur la cassette…c’était bon. La psychologie du cycliste est primaire, j’en conviens. Il n’y a que la « niaque » qui compte.

Quand j’ai abordé les faubourgs de Thann, fier comme un bar-tabac, un rayon de soleil m’a fait un clin d’œil.

Une petite devinette pour terminer: savez-vous à quoi sert cet objet?

Moi je sais…

https://www.openrunner.com/r/9637714

Les retraités pas contents

9641fe181115a96c34fbe3e81d9380.pngMa chronique macroniste

C’est un billet du 13 novembre 2017 qui redevient d’actualité tant les médias s’intéressent au sujet des retraites.

Je le republie avec délectation.

Malgré moi, Macron a réussi à devenir mon président. Le président des riches.

Je l’ignorais, maintenant je le sais, je suis riche.

Plus riche que riche? je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que je ne suis pas encore assez riche pour m’exonérer de mes devoirs comme d’autres le font dans les Paradise Papers.

Je suis donc un riche couillon qu’on peut encore taxer sans vergogne pour renflouer les caisses sans fond de l’Etat.

Car figurez-vous que par un tour de passe-passe bercynéen, j’ai été versé à mon insu dans les 20% de ceux qui continueront à contribuer à la fameuse taxe d’habitation.

Je suis fier, je devrais être fier, et mon consentement à cet impôt doit être total depuis que j’ai appris que seulement deux sur dix d’entre-nous ont l’honneur suprême et le privilège de figurer parmi les bons cotisants au bien-être de la République.

Mais ce n’est pas tout, l’informatique est diabolique.

En même temps qu’elle permet aux heureux patrons de calculer d’un clic le coût d’un licenciement, elle permet aussi de savoir combien les bienfaiteurs de la taxe d’habitation vont devoir, en plus, casquer au titre de la CSG nouvelle réservée aux chers retraités.

Dans mon cas ce sera 750 euros.

A vos calculettes, c’est ici.

Ehpatant!

Va t-on devoir exporter nos vieux chez nos voisins?

Alors comme ça, y’a plus d’sous!

Mettez moi au pouvoir et je vous trouve 4 ou 5 milliards tout de suite.

Pas demain, tout de suite! par exemple ceux que Macron vient de filer aux riches.

En Allemagne, on a trouvé le remède au surplus de vieux, on les exporte!

Après tout, on envoie bien engraisser le veaux en Italie, alors pourquoi pas les vieux! Continuer à lire … « Ehpatant! »

Les pigeons voyageurs

Les chirurgiens, les patrons de start-up, les retraités, les brasseurs de bière, les tailleurs de pipes de Saint-Claude…j’en oublie certainement. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un corps social manifeste dans le pays.

La France est un immense pays de râleurs dès lors qu’il s’agit de toucher au porte-monnaie et à ce que l’on nomme les niches fiscales. Continuer à lire … « Les pigeons voyageurs »

Le cyclotourisme bat en retraite

C’est un truisme: le cyclotourisme est devenu un sport de vieux.

A tout le moins celui de retraités actifs.

Dans son dernier bulletin (N°7 juillet 2012), le Comité Départemental de Cyclotourisme du Haut-Rhin (CODEP68) le constate, notre âge moyen continue d’avancer et nos effectifs de diminuer. Continuer à lire … « Le cyclotourisme bat en retraite »

Moins de vieux à vélo, c’est possible…

 

 « Ensemble, tout devient possible »

On y a tous plus ou moins cru.

En fait, ce slogan aguicheur ne visait qu’une petite caste
identifiée ensuite comme faisant partie de l’entourage
bling-bling du postulant.

Aujourd’hui, il n’est plus question de donner à la France une
image de farniente alors que les usines manquent cruellement de
bras.

C’est de façon caricaturale ce qu’il convient de retenir du
message donné car on sait bien que la désindustralisation n’a cessé
de croître au fil du temps et que la France est une grande friche
industrielle.

Il suffit de parcourir le bassin potassique en Alsace pour s’en
convaincre.

Maintenant que les caisses sont vides (pas
toutes)
, il est temps de retrousser les manches.

Comme en 36!

Enfin, petit à petit, le gouvernement de la République va
arriver à ses fins: il va y avoir moins de vieux à vélo sur nos
routes.

Qu’on ne s’y trompe pas, en repoussant l’âge légal de départ à
la retraite, nos gouvernants ne visent qu’une chose: faire en sorte
que moins de gens se baladent dehors sans rien faire d’autre que du
vélo.

Si l’on peut admettre que les riches se planquent dans des
paradis lointains sous un parasol en sirotant une limonade, en
revanche c’est une atteinte grave à l’ordre public que de voir
déambuler sur nos routes d’alertes quinquas en culottes
courtes.

En allongeant progressivement l’âge de départ à la retraite à 67
ans, l’opération ne peut être que salutaire pour le bien public
puisqu’elle va enfin permettre de résoudre le problème embarrassant
des vieux à vélo sur nos routes.

En les obligeant à faire autre chose qu’à emmerder le monde sur
les vicinales et à permettre enfin aux camions de doubler sans
ralentir et sans frôler la correctionnelle, les vieux cyclistes
vont débarrasser le terrain petit à petit au fur et à mesure qu’on
va les garder à l’usine plus longtemps.

La grande Fédération Française de Cyclo Tourisme (FFCT) dont le
staff et les membres  atteignent déjà l’âge canonique va donc
revoir sa stratégie de développement et de recrutement puisqu’elle
ne pourra plus compter sur la venue de nouvelles générations de
retraités aussi alertes dans ses rangs.

Elle ne s’y est d’ailleurs pas trompée en se résignant à
admettre de nouveaux adhérents septuagénaires munis de vélos à
assistance électrique (VAE) et à envisager aussi des ramassages par
car pour la montée des ballons vosgiens lors des brevets
montagnards.

Mais n’est-ce pas un combat d’arrière-garde perdu d’avance que
de vouloir maintenir coûte que coûte des vieux en forme en les
incitant à faire du vélo? et alors que nos protections sociales
sont exsangues?

C’est effectivement une question de société fondamentale qui se
pose.

Déjà les critères de pénibilité des emplois sont revus à la
hausse pour nous rendre cagneux plus vite et des cohortes de
professions à risques rechignent; parmi eux des travailleurs
postés, des voltigeurs, des camionneurs, des mainteneurs du
nucléaire…sans parler de tous les sans voix et sans grade qui
n’ont personne pour les représenter.

Après avoir taillé en pièces notre système de protection
sociale, avec le déremboursement des médicaments, la fermeture des
hôpitaux jugés « non rentables », le non renouvellement des
personnels hospitaliers, l’organisation d’une médecine à deux
vitesses privilégiant les plus riches, notre Président peut
effectivement se prévaloir d’un bon bilan économique.

Il a bien fait le job.

On pourra lui offrir un vélo.

En se cotisant.

La fin du monde

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, La fin du monde

maxi

Ce matin, j’ai mis mon vélo dans le coffre de la petite voiture
familiale qui parcourt 4000km par an.

En cause un contrôle technique obligatoire tous les deux
ans.

Faut pas le rater celui-là: 90 euros et confiscation du
véhicule!

Une façon de redécouvrir le vélo pour rentrer chez soi ou pour
aller à son travail après avoir déposé son véhicule.

Evidemment, d’autres plus inventifs se font accompagner par un
autre véhicule…Une façon d’accroître la pollution citadine.

En attendant, la croyance des automobilistes en leur moyen de
transport est mise à rude épreuve avec la pénurie de
carburants…une pénurie causée par les « événements » comme
le signale pudiquement la grande surface « CORA » en panne
de « sans plomb 95« .

Une croyance encore plus malmenée face à la perspective de la
raréfaction des combustibles fossiles qui se profilera d’autant
plus vite que la Chine s’engouffre massivement dans le tout
automobile. Les ventes de voitures en Chine ont
bondi de 44% en 2009 avec 13,5 millions de véhicules vendus

(Le Monde)
.

La France, de son coté, tarde et tergiverse pour mettre en place
des alternatives à la voiture…C’est ainsi qu’elle importe
massivement actuellement du carburant pour « faire comme
si »
ses raffineries arrêtées tournaient
normalement…L’essentiel étant de ne pas froisser les Français qui
veulent aller en vacances malgré tout…et pouvoir en revenir!

Les petits détaillants de Total font grise mine: le
grand pétrolier les a abandonnés depuis plusieurs semaines en
laissant les cuves vides. C’est fâcheux pour l’image de
Total.

Un bon point cependant, la hausse des PV pour infraction au
stationnement! Il est vrai que l’amende était si peu chère et si
peu dissuasive (11 euros) que beaucoup préféraient ne plus payer le
parcmètre. A ce jeu pervers, on ne sait pas si nos députés sont
soudain devenus écologistes ou s’ils veulent faire rentrer l’argent
plus vite dans les caisses de l’Etat…

Passer à 15 euros est encore une faible hausse pour inverser la
tendance du tout voiture en ville. A 50 euros, on verrait fondre
rapidement tous ces véhicules qui encombrent trottoirs et bandes
cyclables…et notre Ministre de l’Economie se désespérer de voir
fondre ses recettes de poche.

Notre ami Urbanista croit même pouvoir annoncer la
fin du monde lorsque la voiture disparaîtra. Mais selon lui
 » tout comme l’insecte survivant au cataclysme,
le vélo sera toujours là lorsque les combustibles fossiles auront
disparu…

La Fub conseille des antivols en U pour nos vélos.

Il faut croire la Fub sur parole tellement son analyse est
fouillée.

Les meilleurs U sont les plus grands… et les plus lourds
aussi!

Si grands et si lourds qu’on ne sait pas comment les emporter
sur nos petits vélos de 26 pouces.Ils ne rentrent pas dans le
cadre!

Alors Maxou phosphore…sur un antivol autoporté.

 

 

 

D’abord les vacances, la retraite ensuite…

Blog de velomaxou : Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, D'abord les vacances, la retraite ensuite...

vélomaxou

Dans notre société de zapping généralisé, toule monde est pressé
de passer à l’épisode suivant.

Bloquer les dépôts d’essence, c’est bien beau, mais maintenant
il faut penser aux choses sérieuses: partir en vacances!

Cette transhumance « franco-bourgeoise » rythmée toutes les six
semaines par les vacances scolaires est devenue un dogme que rien
ne saurait altérer.

Heureusement, les stations d’autoroutes, comme par hasard, sont
toutes approvisonnées!

C’est pourquoi tous ceux, impassibles, qui voyaient le mouvement
ouvrier et des jeunes se radicaliser, presqu’avec sympathie, se
rendent soudain compte qu’ils risquent ne pas pouvoir prendre leurs
bagnoles à la fin de la semaine.

Idem pour nos sinistres Ministres qui s’empressent de faire
voter les lois en urgence pressés d’en finir avec ce
cauchemardesque conflit des retraites.

Idem pour les médias. Après le sauvetage en direct des mineurs
chiliens et sa mise en scène mondiale habilement orchestrée, après
l’audace passagère des syndicalistes français contre la réforme des
retraites, ils vont devoir trouver autre chose à se mettre sous la
dent…

Cette tentative de faire taire la rue par tous les moyens
pourraient bien rebondir ces jours prochains dès lors que les
décideurs publics ont choisi de faire un hold-up sur notre destin
démocratique, une sorte de confiscation du pouvoir.

Rien que pour jouer le pourrissement!

Les pieds dans le plat

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Les pieds dans le plat

Ce matin encore, la Grande Surface « Carrefour » de Mulhouse est
en panne de carburants; toutes les pompes sont fermées.

Dans un processus de vente aux ménages qui sous-tend
l’utilisation massive de la voiture pour faire ses courses, la
défaillance de la station « Carrefour » n’est pas banale. C’est même
une contre-performance pour ces pétroliers opportunistes qui ont
choisi de couler les petits débitants au fil du temps.

Cette pénurie là ne concerne que les
consommateurs-automobilistes. C’est vrai! Soit la grande masse des
usagers.

Dès lors, si la pénurie devait perdurer, elle mettrait en cause
le déplacement des clients vers les grandes surfaces alimentaires
et impacterait directement notre modèle de consommation.

On comprend donc tout l’intérêt à faire que ces blocages
pétroliers cessent au plus tôt…

Les cyclistes inconditionnels comme Vélomaxou ne sont pas
concernés.Lui qui s’entête à ne faire que des petites courses de
quartier sur son vélo se déjoue facilement de ces pièges à autos au
point même qu’il en a mauvaise conscience vis à vis des « camarades
travailleurs ».

Cependant, on ne peut se réjouir d’une situation qui confirme
une chose: les automobilistes sont devenus incapables d’imaginer
des alternatives au déplacement motorisé.

Oh, la critique est facile!

Le porte-monnaie pressuré par les emprunts, l’angoisse d’être
empêché de se mouvoir comme bon nous semble, ne prédisposent pas à
prendre des résolutions urgentes et radicales.

En ont-ils seulement le choix? ou la volonté? quand on voit les
merveilles de technologie et de marketing mises en oeuvre par les
constructeurs automobiles.

Il faudrait être fou comme un cycliste patenté et endurci pour
ne pas céder à la tentation.

Comment faire pour aller travailler en Suisse tôt le matin
lorsqu’on est travailleur frontalier?

Comment aller déposer et reprendre ses enfants à l’école tout en
s’éclipsant de son travail au dernier moment?

Comment faire ses courses à Carrefour ou à Cora ou à Auchan
autrement qu’avec sa voiture juste avant de s’installer devant
TF1?

Ces trois exemples là suffisent à démontrer que notre mode de
vie s’accompagne de l’utilisation incontournable de la voiture.

Faute de quoi, tout dans notre emploi du temps se grippe.

Le mono-modal du tout voiture n’est pas prêt de s’éteindre.

Dès lors, pourquoi s’escrimer à proposer des solutions de vie et
de transport alternatives? la marche à pied? le vélo? le tram? le
train?

Ce formatage de la société de consommation ne facilite pas la
prise de conscience de nos concitoyens, au point même que les
écologistes, de tous poils, sont aisément caricaturés comme des
zozos par une grande part de la société tous bords confondus.

La preuve en est que le Grand Contournement Est routier de
Strasbourg (GCO) est attendu comme le Messie par la plupart des
usagers.

Avec la bénédiction des Autorités.

Au diable les arguments écolos, pourvu qu’on garde l’ivresse du
volant!

Et si les inconditionnels du « tout voiture », fâchés d’être
rationnés, se mettaient subitement « à penser  » leurs déplacements
autrement?

 

 

Manque t-on d’essence à Mulhouse?

octobre 2010

Malgré les dénégations de nos gouvernants et de
la Presse locale pour l’Alsace, il manque bien de l’essence à
Mulhouse.

La preuve, la station Carrefour de l’Ile Napoléon est fermée ce
matin.

Cette station qui délivre l’équivalent de 5 camions citerne par
jour n’a reçu ce matin qu’un maigre ravitaillement de divers
carburants (« du mélange » selon le chauffeur du camion qui
ajoute que « les cuves du dépôt pétrolier sont à moitié
vides »
)…

Un ravitaillement qui ne suffira pas à assurer les besoins
journaliers selon le personnel de Carrefour et qui va permettre
tout au plus d’ouvrir les pompes « 24/24 » pendant quelques heures à
partir de 8h30.

La station Total de l’Ile Napoléon délivre normalement du
carburant sans restrictions affichées.

Du coté du dépôt pétrolier à Illzach-Modenheim, le trafic semble
réduit et de nombreux camions sont en attente…

Voila un reportage qui a le mérite de « mettre
en jambes » Vélomaxou sur son vélo dans la fraîcheur
matinale.

octobre 2010 Carrefour Ile Napoléon Mulhouse

Le pétrole alsacien

Blog de velomaxou : Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Le pétrole alsacien

vélomaxou

Les Asaciens sont rassurés: il ne risque pas la pénurie
d’essence.

C’est en tous cas la thèse des journaux locaux.

Ravitaillée par pipe-line, trains et tankers venus de Rotterdam
par le Rhin, l’Alsace se sent à l’abri.

Le pipe qui vient de Feysin est déjà hors service.

Mais il reste les trains et les bateaux.

Pourtant, il suffirait que les agents EDF qui gèrent les écluses
du Rhin se mettent en grève et hop…plus de gaz-oil!

Une éventualité tout à fait farfelue. Sauf si la retraite des
électriciens à 55 ans pour les services dits actifs et à 60 ans
pour les sédentaires venait à être remise en question par le
Gouvernement…

 

Pas de retraite pour les vélos!

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Pas de retraite pour les vélos!

Alors comme ça, on voudrait nous faire travailler jusqu’à 67 ans
« sans des côtes »?

Et si les cyclistes se mettaient, eux aussi, en grève? avec
barrages des routes et interdiction de grimper le Platzerwasel?

Une grève destinée à faire plier tous les empêcheurs de cycler
en rond, en long et en hauteur?

Bien sûr, il y en aura toujours pour délèguer leur pouvoir de
cycler par procuration, ceux qui refuseront d’abandonner leurs
vélos, tous ces intempérants du Grand-Ballon ou même du Hundsrück,
qui pour rien au monde, ne voudront abandonner leur bécane le temps
d’une manifestation de protestation en faveur du temps libre.

Ceux- là se feront représenter par les cyclos des villes,
chômeurs désargentés, facteurs sans sacoches et autres papys d’Aldi
en mal de courses.

Coursiers des villes et des champs, unissez-vous et défendez vos
retraites et vos vélos!

On s’aime en faisant du tandem

La paupérisation des jeunes générations poursuit son chemin.

A grands coups de ciseaux dans les lois sociales, nos
gouvernants détricotent nos modestes bas de laine.

Les plus vieux ne seront plus là pour voir leurs enfants
travailler plus longtemps pour gagner moins.

Séquence nostalgie pour ceux qui se souviennent encore…

Vivement la retraite!

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Vivement la retraite!

On ne peut quand même pas balayer d’un revers de main une
décision politique qui va engager l’avenir de millions de gens.

Je veux parler du recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans
proposé par notre gouvernement.

Pour bon nombre de travailleurs, ce recul de l’âge de la
retraite entérine un constat: l’Etat est dans l’incapacité à
maintenir le bien-être social de ses citoyens et les acquis des
classes laborieuses.

C’est une grave contre-performance pour un pays comme la France
qui figure parmi les plus riches de la planète.

On pourra compter dans tous les sens: notre capacité à accéder
au monde des loisirs, à profiter de notre temps libre vont être
amputés.

« Socialement acceptable » ce recul de 60 à 62ans?

Certes pas!

Spéculer sur l’acceptation du monde du travail à courber
l’échine, c’est le pari de nos gouvernants.

 

Ne nous trompons pas, à travers ce recul, cette incapacité des
politiques libérales à maintenir nos acquis sociaux, ce sont nos
libertés, notre justice sociale qui sont remises en question.

Il est encore temps d’agir.

 

Vélotafons!

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Vélotafons!

Les paris sont ouverts, mais personne ne se hasarde à dire quel
sera l’âge légal de départ à la retraite demain.

Notre temps libre est devenu tellement précieux que la question
est devenue explosive.

Ne pas se tromper: l’allongement de l’âge de départ à la
retraite est d’abord la victoire idélologique de ceux qui ont les
moyens de se payer une retraite dorée.

Pas de ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois, voire de
ceux qui n’ont plus rien dès le 10 du mois.

Ceux-là pourront continuer d’attendre une date 
hypothétique de départ en inactivité, de se serrer la ceinture et
d’aller bosser à vélo.

On connait le principe qui consiste à courir après une carotte
qu’on peine à attrapper. C’est tout à fait ce qui va se produire
pour les gens en âge de partir: de trimestre en trimestre, le terme
ne cessera de reculer.

A ce petit jeu là, nos gouvernants n’ont pas fini de se faire
des ennemis!

 

1 mai pluvieux à Mulhouse

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, 1 mai pluvieux à Mulhouse

 

vélomaxou

1er mai pluvieux ce matin à Mulhouse.

Ce qui n’a pas empêché les travailleurs de la région de se
réunir sur la place de la Réunion.

On notait comme les années précédentes une forte représentation
de Kurdes du parti PKK avec des drapeaux à l’effigie du militant
Ocalan emprisonné à vie par les Turcs depuis 1999 sur l’ile
d’Imrali.

Les rangs de Peugeot -Citroën étaient plutôt clairsemés et
quelques militants de la CGT SNCF avaient choisi de défiler à
vélos.

Ambiance bon enfant.

Manifestement, le débat sur les retraites n’aura pas
mobilisé…

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