Courir

Le tour du lac à pied hier. Je me suis mis à faire des étapes en petites foulées. Depuis le gros tronc d’arbre jusqu’au banc là-bas, puis marche, puis footing jusqu’au banc suivant,…ce qui est amusant avec mon appli Wahoo, c’est de voir sa performance immédiatement 6’21 » au kilomètre en courant et 12’57 » pour la marche.

J’ai commencé hier. Pour voir…

J’ai regardé le dico en rentrant à la maison.

Courir, verbe du troisième groupe. C’est déjà bon signe vu que pédaler est du premier groupe. Marcher aussi. Donc tous les trailers qui défilent le soir sur le trottoir n’ont plus qu’à bien se tenir!

J’essaie. Sur l’ordi. J’ai mis mon cardio, branché Wahoo sur l’Iphone, et j’ai compulsé les sites de courses à pied pour débutants. Commencer à courir, c’est le premier sur lequel je suis tombé. Vingt conseils. Je butte un peu sur le cinquième…
Pour bien courir il faut faire reculer le pied dans la chaussure à chaque foulée pour passer d’une course en cycle arrière à une course en cycle avant moins traumatisante et bien plus efficace …

…et aussi sur le onzième
Se mettre à courir impose de faire des exercices de gainage pour éviter les douleurs lombaires …

Là ça se corse, je vais essayer à la maison

Je suis réaliste. Je sais que le footing est un sport difficile qui doit supporter son squelette et pas que! tout le reste dont la surcharge pondérale. Je vais souffrir.

Voyage en grande pompe

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Ce matin, j’ai sorti mes grandes pompes.

Des bottes de sept lieues que je ne sors que dans les grandes occasions.

Je les ai depuis au moins vingt ans.

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Au retour, mes pompes semblent fatiguées

C’était pour tenter de parcourir à pied (avec mes pompes à pied, donc) la randonnée terrestre et pédestre de mon confrère Pierre Brunner que j’ai piquée sur son blog LTD Rando 68 et qu’on peut voir ici ici ici.

Pierre nous a prévenus: il sera préférable de prévoir la journée entière ; une bonne condition physique semble nécessaire.

C’est vrai que la grimpée au Thanner Hubel fait dans les 800 mètres depuis la vallée.

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pas de doute, c’est par là

J’ai donc tracé le parcours sur mon GPS avant de partir, pour ne pas me tromper avec tous ces sigles du Club Vosgien et je suis parti.

Pour changer un peu la donne, j’ai pris le parcours en sens contraire.

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un pas devant l’autre

On part de Bitschwiller-lès-Thann, on grimpe à l’abri Vogesapfad Hislà, puis à la ferme-auberge du Thannerhubel et ensuite on fait le tour du massif en passant par Waldmatt, puis l’on redescend au Hundsrück et au plan Diebold et le sentier rouge-blanc-rouge jusqu’à Bitschwiller.

tour-du-thanner
ma trace enregistrée

Fastoche!

Sur le papier.

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ça semble facile, mais à force ça use

J’ai emporté avec moi mon sac à dos de VTT avec un litre d’eau (mais le tuyau a gelé rapidement vu qu’il faisait déjà moins un degré au départ)…et aussi un paquet de chips et quatre tranches de pain d’épices.

Et je suis parti…

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la vallée de Thann

Dans la grimpée jusqu’à la cote 1108m, il y a huit passages à plus de 15% et le reste est aussi soutenu, même si le sentier est correct.

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abri Vogesapfad Hislà

Un effondrement à un endroit et une bifurcation due à des arbres.

Quand arrive l’abri Vogesapfad Hislà, à coté de la place Zundel, une pause.

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intérieur cosy

Je resserre mes lacets, je mange une tranche de pain d’épices et je repars.

Arrive la ferme-auberge du Thannerhuebel et sa pente sévère.

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Le brouillard fait qu’on ne voit qu’à une centaine de mètres.

J’entends des pas cadencés.

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J’entends des pas cadencés.

Une femme qui fait son footing et qui contourne la ferme sans s’arrêter, ni même dire bonjour.

Je pénètre dans le bois.

De belles images.

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Je sors du bois et dans la grande lande, on peine à distinguer le sentier.

Je m’assure avec mon GPS d’être sur la trace.

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Pan! une ornière et me voila par terre.

Je me relève vite fait.

Personne en vue qui puisse se gondoler de rire.

Mon honneur est sauf.

Moi aussi!

Je repars avec un peu de neige dans les trous de nez.

J’achève ma grande courbe à la Waldmatt.

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Personne au refuge du ski-club, mais un groupe qui s’avance dans la brume.

Nos routes se croisent.

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La descente commence.

C’est douloureux, la descente, pour les jambes.

Je sors mon bâton télescopique pour m’aider.

Je croise un couple qui monte à bon train.

Et pan! à nouveau par terre. Sur le genou.

Je n’ai pas prêté attention à la couche de glace sous les feuilles.

Je poursuis à pas de loup…

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Finalement à midi, je mange mon quatre heures, mes trois tranches de pain d’épices.

Rasséréné, j’entame la prairie de Martiplatz.

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En face de moi le monument du Hundsruck (point blanc)

Pas facile sur la fin, je vois la Fourmi au Hundsrück, mais la pente est si raide que je me demande si je ne vais pas rouler en bas comme une barrique.

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La descente à Bitsch qui ne devrait être qu’une formalité s’avère compliquée jusqu’au Plan Diebolt. Caillouteuse, rocheuse avec même une ligne de survie en câble d’acier.

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Après le Plan Diebolt, j’ai les jambes en compote.

Je me laisse descendre dans le chemin creux…en priant que la fin vienne.

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Ouf, les faubourgs

Résultat des courses:

  • selon Openrunner 14.8km 787m
  • selon GPS Garmin 14.3km 936m
  • temps de marche 3h43 temps d’arrêt 34mn
  • voir la trace GPS