C’est une affaire qui remonte à 2019. Bitschwiller-lès-Thann voulait interdire les VTT sur un chemin au lieu-dit Erzenbach.
l’interdit portait sur le segment A-B jugé trop pentu par la communele segment interdit aux VTT par la commune et objet du litige
Malgré les dialogues et les mails de la part de MBF avec la commune, rien n’y a fait et l’arrêté anti-VTT a été maintenu.
Mountain Bikers Foundation (MBF) a donc décidé d’émettre le 27 mai 2019 par recours gracieux une demande claire d’annulation de l’arrêté devant le tribunal administratif.
Le 16 novembre dernier (2021), le tribunal administratif de Strasbourg a annulé l’arrêté municipal de la mairie de Bitschwiller qui interdisait l’usage du vélo tout terrain sur un sentier de la commune.
J’ai attendu que le nuage de pluie passe au-dessus de la montagne. J’ai fait un tour de plat dans la plaine puis je suis revenu au pied de LeimbachA Rammersmatt, j’ai calé dans la rue BellevueJ’ai fait des efforts pour rester sur le vélo Mais en vain, trop dur pour moi (13% dit Openrunner, j’ai un doute)A Spannplatz, ça redevient difficileLe Kohlhuttenweg est beau avec son tapis de feuilles, mais il se poursuit par un dédale de cailloux à 15%, alors je pousse.J’hallucine, le champignon a opportunément choisi de pousser le long du piquetage topographiqueAu Hochburg, pas d’aubergiste. La bière attendra.Au monument du bataillon de choc, je m’offre une vue du paysage. Le drapeau flotte fièrement.A Bitschwiller-lès-Thann, le monsieur me dit ne pas connaître l’origine de cette jolie tour. Elle est entre les mains d’un particulier qui l’entretient. Peut-être les vestiges d’un ancien site industriel. Rutilante Mustang (Thann autos)Un beau pickup Chevrolet que j’estime être du début des années 50. Moteur 6 cyclindres qui devrait pouvoir grimper le Hundsrück en quatrième vitesse (valeur estimée 30.000 euros). Genre Petite Maison dans la PrairieJ’aime moins ce Ford, ça fait un peu cow-boy parvenu
Et si vous voulez voir mon parcours semi-poussé, semi roulé, c’est là…
Des bottes de sept lieues que je ne sors que dans les grandes occasions.
Je les ai depuis au moins vingt ans.
Au retour, mes pompes semblent fatiguées
C’était pour tenter de parcourir à pied (avec mes pompes à pied, donc) la randonnée terrestre et pédestre de mon confrère Pierre Brunner que j’ai piquée sur son blog LTD Rando 68 et qu’on peut voir ici ici ici.
Pierre nous a prévenus: il sera préférable de prévoir la journée entière ; une bonne condition physique semble nécessaire.
C’est vrai que la grimpée au Thanner Hubel fait dans les 800 mètres depuis la vallée.
pas de doute, c’est par là
J’ai donc tracé le parcours sur mon GPS avant de partir, pour ne pas me tromper avec tous ces sigles du Club Vosgien et je suis parti.
Pour changer un peu la donne, j’ai pris le parcours en sens contraire.
un pas devant l’autre
On part de Bitschwiller-lès-Thann, on grimpe à l’abri Vogesapfad Hislà, puis à la ferme-auberge du Thannerhubel et ensuite on fait le tour du massif en passant par Waldmatt, puis l’on redescend au Hundsrück et au plan Diebold et le sentier rouge-blanc-rouge jusqu’à Bitschwiller.
ma trace enregistrée
Fastoche!
Sur le papier.
ça semble facile, mais à force ça use
J’ai emporté avec moi mon sac à dos de VTT avec un litre d’eau (mais le tuyau a gelé rapidement vu qu’il faisait déjà moins un degré au départ)…et aussi un paquet de chips et quatre tranches de pain d’épices.
Et je suis parti…
la vallée de Thann
Dans la grimpée jusqu’à la cote 1108m, il y a huit passages à plus de 15% et le reste est aussi soutenu, même si le sentier est correct.
abri Vogesapfad Hislà
Un effondrement à un endroit et une bifurcation due à des arbres.
Quand arrive l’abri Vogesapfad Hislà, à coté de la place Zundel, une pause.
intérieur cosy
Je resserre mes lacets, je mange une tranche de pain d’épices et je repars.
Arrive la ferme-auberge du Thannerhuebel et sa pente sévère.
Le brouillard fait qu’on ne voit qu’à une centaine de mètres.
J’entends des pas cadencés.
J’entends des pas cadencés.
Une femme qui fait son footing et qui contourne la ferme sans s’arrêter, ni même dire bonjour.
Je pénètre dans le bois.
De belles images.
Je sors du bois et dans la grande lande, on peine à distinguer le sentier.
Je m’assure avec mon GPS d’être sur la trace.
Pan! une ornière et me voila par terre.
Je me relève vite fait.
Personne en vue qui puisse se gondoler de rire.
Mon honneur est sauf.
Moi aussi!
Je repars avec un peu de neige dans les trous de nez.
J’achève ma grande courbe à la Waldmatt.
Personne au refuge du ski-club, mais un groupe qui s’avance dans la brume.
Nos routes se croisent.
La descente commence.
C’est douloureux, la descente, pour les jambes.
Je sors mon bâton télescopique pour m’aider.
Je croise un couple qui monte à bon train.
Et pan! à nouveau par terre. Sur le genou.
Je n’ai pas prêté attention à la couche de glace sous les feuilles.
Je poursuis à pas de loup…
Finalement à midi, je mange mon quatre heures, mes trois tranches de pain d’épices.
Rasséréné, j’entame la prairie de Martiplatz.
En face de moi le monument du Hundsruck (point blanc)
Pas facile sur la fin, je vois la Fourmi au Hundsrück, mais la pente est si raide que je me demande si je ne vais pas rouler en bas comme une barrique.
La descente à Bitsch qui ne devrait être qu’une formalité s’avère compliquée jusqu’au Plan Diebolt. Caillouteuse, rocheuse avec même une ligne de survie en câble d’acier.
Après le Plan Diebolt, j’ai les jambes en compote.
Je me laisse descendre dans le chemin creux…en priant que la fin vienne.
Ambiance bon enfant ce matin 17 novembre au rond-point de Cernay face à Leclerc.
Un cycliste sympathisant s’est joint à la manifestation.
Si les automobilistes étaient patients et compréhensifs dans leur ensemble, l’un d’eux a quand même voulu marquer son mécontentement en klaxonnant.
Peine perdue, aussitôt un groupe s’est formé devant son véhicule pour le bloquer.
Finalement l’automobiliste a changé d’itinéraire et s’est éclipsé en faisant un doigt d’honneur aux gilets jaunes.
Mon avis:
Je n’ai pas de complaisance particulière à l’égard du mouvement gilets jaunes. Ce sont des gens comme vous et moi qui manifestent. Ils illustrent notre temps. Mais j’observe qu’ils n’ont dans leur démarche qu’une vision consumériste de la société dans laquelle ils vivent. Quand tout tourne autour de la bagnole, fatalement on en dépend fortement. Pour aller au travail, pour aller faire ses courses, pour mener les enfants à l’école, à la danse, aux sports…et pour aller en vacances s’il reste de l’argent. Ce qui est regrettable c’est de voir que l’affadissement du monde politique a définitivement tué notre conscience politique des choses. La seule solution est donc de refonder, de rebâtir notre contrat social autour d’un autre modèle.
Reportage en images de vélomaxou…
La RN66 déserte ce matin à l’entrée de Vieux-Thann
La grande surface Leclrec de Cernay est quasiment vide. Perte sèche pour les commerces
au giratoire de la Croisière de Cernay, les gilets jaunes ont organisé des barrages filtrants pour les quelques usagers de passage
le mouvement gilets jaunes n’a pas oublié de marquer ses revendication avec des banderoles
les forces de l’ordre se font discrètes, j’ai compté sur le grand giratoire environ 200 manifestants et 4 à 5 gendarmes
au petit rond-point de Leclerc Cernay, les ambulances bénéficient d’un passage prioritaire
un cycliste républicain
la voiture rouge qui klaxonnait a été bloquée pendant que les autres passent…
voila qui est clair
ce grumier s’est joint aux manifestants avec son camion
Comme la RN66 est vide, j’en profite avec mon vélo. Merci les gilets jaunes. C’est beaucoup plus confortable que le chemin caillouteux parallèle. Si nos élus avaient la bonne idée de faire une piste cyclable ici, on y verrait davantage de cyclistes
Je pars à Bitschwiller…
Dans la traversée de Thann, une curieuse exposition de grenouillères en réaction à la fermeture annoncée de la maternité. Encore une mauvaise nouvelle pour la France rurale!
A l’entrée de Bitschwiller, on a fait du feu. Les slogans sont explicites
gardons le sourire!
au marché de Thann, les commerçants ambulants ne sont pas venus, la place est presque déserte
Depuis plusieurs années, la piste de Bitschwiller à Thann
possédait à mi-chemin des moignons de poteaux au ras du sol.
Les responsables de ces installations ont été, parait-il,
poursuivis en justice pour manquement grave à des prescriptions de
sécurité à la suite d’un accident de personne.
On ne peut que souhaiter que ce procès aille à son terme et que
les personnes en cause soient punies comme elles le méritent.
Depuis quelques jours, de nouveaux poteaux flambants neufs sont
venus compléter l’installation défaillante.
De toutes façons, ces nouveaux poteaux mettent toujours en péril
les cyclistes…Il semble que ces installations mortifères ne se
trouvent qu’en France.