Affaires mineures

Le Canard 28/06

Conduire aujourd’hui implique un certain nombre d’exigences comme par exemple obtempérer. Un mot difficile à comprendre dans le vocabulaire moderne. Devant la vague grossissante de gens roulant sans permis de conduire avant même l’âge légal, le gouvernement tente de redresser le tir. La police fait ce qu’elle peut.

C’est sorti tout seul du chapeau des crânes d’œufs de Macron.

Anticiper l’âge de conduire une voiture de 18 à 17 ans, il suffisait d’y penser. Les mineurs exultent. Les parents moins. On se demande vraiment si nos jeunes ados attendaient cette mesure, eux qui conduisent déjà sans permis dès lors qu’ils possèdent les clés du véhicule.

Si en plus faut passer le permis, c’est nul.

D’autant qu’il faudra porter le A permettant de repérer toutes les conneries qu’ils font déjà sur la route.

Moi qui suis un vieux crincrin, je vais craindre encore un peu plus sur mon vélo.

Cela dit, rassurons-nous, cette mesure ne concerne que la France profonde. Beaucoup de jeunes citadins voyagent autrement qu’avec une voiture.

Parlons foot

Le foot et Darmanin. La préparation des JO est en marche

Si je me suis mis à la course pied, c’est pour sa proximité avec le vélo. Je trouve cette activité sportive bienveillante en ce qu’elle tolère à la fois l’amateurisme et les compétiteurs, le collectif et l’individualisme. Dans mon cas il ne me viendrait pas à l’idée de (con)courir avec d’autres par crainte d’y risquer un accident cardiaque. Je reste zen et je n’envisagerai de courir avec d’autres que lorsque je serai assuré d’être en bonne compagnie.

Mais il y a l’autre jeu de pied, le foot-ball, que je ne mésestime pas et qui donne de plus en plus l’image d’un jeu de vilains.

Les derniers débordements policiers parisiens lors de la finale de la Ligue des champions en témoignent.

Je suis dubitatif car je ne connais rien de ce sport, ou si peu, si ce n’est l’engouement des jeunes autour de moi qui s’activent dans les clubs grâce à de nombreux bénévoles.

Mais à un haut niveau, le foot relève d’enjeux qui interrogent lorsqu’on considère

  • les sommes en jeu brassées par les investisseurs, les Etats, les intermédiaires et les joueurs
  • les exacerbations populaires de divers courants violents, racistes, xénophobes qui s’y développent

Robert Redecker, philosophe, s’en inquiète…

« Notre pays est de moins en moins un peuple, de moins en moins une nation, de plus en plus une foule d’individus plongés dans l’anomie. »

« La France s’est abonnée à la violence […] les pouvoirs publics l’acceptant comme si elle était rituelle »

Quant à notre ministre Darmanin, il peine à convaincre sur les explications qu’il donne pour justifier sa façon de maintenir l’ordre. Comme pour les Gilets jaunes.