Le journal « l’Alsace » publie depuis quelques jours les
engagements des candidats aux Régionales 2010.
La question du jour (11 mars) concerne les actions prioritaires
pour l’environnement.
Affligeant!
Le vocabulaire de nos écologistes en herbe est un fatras de mots
incompréhensibles derrière lesquels les électeurs auront bien du
mal à savoir ce qui s’y cache.
Quelques exemples de bons mots:
L’éco-compatible (centre droit), l’économie verte (FN),
préserver la biodiversité (Majorité alsacienne), atteindre le bon
état écologique (Europe Ecologie), respecter des critères
environnementaux stricts (NPA)
Il est vrai qu’il n’est pas facile de « ratisser large » en
politique tellement les sujets environnementaux sont vastes.
Mais, il faudrait peut-être que nos politiques prennent des
leçons de pédagogie s’ils veulent apparaître un peu plus crédibles
aux yeux de leurs électeurs.
Pour le reste, je l’ai déjà dit, la promotion du vélo sous
toutes ses formes n’apparait nulle part dans les professions de foi
des listes candidates. C’est dire si les promoteurs du vélo ont
encore du travail!
Dans une région comme l’Alsace où la marque
Peugeot concentre 10.000 emplois, sans compter les sous-traitants,
on ne s’en étonnera guère…
Pourtant les sujets d’actualité ne manquent pas en matière de
dégradation de notre environnement en Alsace:
– la monoculture du maïs et son corollaire – les pesticides –
font des ravages considérables sur la nappe phréatique et sur
l’apauvrissement des terres cultivables
– l’urbanisation ne cesse de prélever des terres agricoles et de
bétonner les surfaces
– la pollution de l’air est telle que les normes admises sont
dépassées à longueur d’année.
Au total, on ne s’étonnera donc pas au soir du premier tour que
l’abstention soit encore trop forte.