Il faudra bien que cela s’arrête…un jour.
J’entendais ce matin un ténor politique s’alarmer de nos déserts
industriels et craindre que la grande Europe ne devienne un
jour un parc de loisirs géant à disposition des autres continents
pour leurs vacances.
En somme un grand parc Walt Disney!
D’autres imaginent pouvoir instaurer un protectionnisme aux
frontières capable d’inverser la tendance dans cet océan
mercantile.
Mais n’est-il pas déjà trop tard?
Mon vélociste « chéri » (je dis « chéri » à
dessein parce qu’il risque de me lire…), mon
vélociste « chéri » me faisait donc remarquer que plus aucun
équipement cycliste n’est fabriqué en France. Il s’en expliquait
ainsi: « Tout ce qu’on propose, fait en France, est trop cher ».
Mais son désarroi était tel qu’il ne comprenait pas que nos
voisins allemands étaient encore capables de briller avec des
produits bien de chez eux…
Bien de chez eux?…
Voir!…
En me présentant un beau projecteur Busch et Müller,
censé être « made in Germany« , je découvris avec stupeur
qu’il était en réalité fabriqué à…Taïwan!
Schwalbe et ses célèbres pneus réputés pour leur solidité
importe ses produits d’Indonésie.
Et en France?
Maillard, Stronglight, Huret, Mafac, Zefal pour les composants,
Mercier, Peugeot, Gitane dans l’assemblage, Michelin, Hutchinson
pour les pneumatiques, autant de marques qui ne sont plus que
l’ombre d’elles-mêmes quand elles n’ont pas sombré corps et âme. A
l’exception de Mavic.
Dès lors que nos industriels exportent leur technologie et
cèdent leurs secrets de fabrication automobile, aéronautique,
nucléaire…on est en droit de se demander si nous ne sommes pas
condamnés à devenir des consommateurs serviles…
C’est en 1996 qu’avec le slogan « vos emplettes sont nos
emplois » les Chambres de Commerce tentaient d’enrayer un mécanisme
effrayant, celui de la disparition de nos industries.
15 ans après, le mal est fait!

