La fainéantise du cycliste

Saurez-vous reconnaître cette magnifique ferme traditionnelle au pied d’un col monté mollement?

J’y suis monté sournoisement. Là-haut. D’abord en contournant l’obstacle en faisant semblant de ne pas le voir. Mon vélo de route était tout content de me retrouver après deux semaines d’abandon. Je lui ai mis deux coups de pompe et il fût regonflé à bloc. Frais comme un gardon!

Pour l’heure mon VTT est en carafe à Tossiat (Ain) avec la bagnole.

circuit contournant l’obstacle en faisant semblant de ne pas le voir.

Faut’qu’j’vous dise tout. D’abord je préserve mes genoux qui font mal à chaque tour, alors j’appuie mou.

La perspective qu’on m’enfile des seringues de produits dans les genoux, je temporise. J’en vois trop sur TikTok.

Donc je mouline. Et miracle! ça grimpe. A petite vitesse, mais ça grimpe. Aujourd’hui j’ai opté pour un circuit court, comme les ravitos de légumes.

Enfin de la fraîcheur!

Jogging décentralisé dans la fraîcheur matinale avec 16°C.

Le tour du lac ce matin. Une heure et quinze minutes en petite foulée me suffiront pour aujourd’hui. J’ai dépassé les 400 km. C’est une fierté même si j’ai croisé un septua en débardeur beaucoup plus fringant que moi.

Je suis parti d’Aspach, j’ai grimpé jusqu’au lac par la forêt. Puis j’ai fait le tour en commençant par la digue. Un kilomètre sans une âme à l’horizon. Puis je suis revenu par le sentier spongieux recouvert d’écorces fraîches. C’est trop mou, je longe la bordure. Puis je descends au collecteur et je remonte à l’autre bout de la digue. Retour par la digue et descente à Aspach.

Dix kilomètres tout rond. Content de mon tour. L’arthrose de mes genoux, j’évite d’en parler, j’essaie de vivre avec. Mais après dix bornes de jogging, évidemment la douleur est un peu plus aiguë derrière les rotules pour le reste de la journée. Les phalanges, c’est très supportable, mais les genoux c’est plus critique.

Il faut apprendre à vivre avec. Le toubib m’a prescrit du Diclofénac. Savoir que j’en ai, ça me rassure. Je ne sais pas s’il existe des clubs d’arthrosiques…

J’ai des amis cyclos qui ont des prothèses de hanches, ils ont du avoir autrement plus mal que moi.

Je suis un peu euphorique en arrivant…

Ce n’est pas moi.

Mais je comprends Philippe, ce cycliste parisien qui va travailler à vélo.

Lorsqu’il arrive à son travail à Paris après 12km parcourus depuis Antony, il a besoin de décompresser un peu, mais il le reconnait, il est aussi un peu euphorique. Continuer à lire … « Je suis un peu euphorique en arrivant… »