Thann dans ses murs

C’est le plus vieux quartier de Thann, celui du Kattenbach. Mais direz-vous tout est vieux à Thann. Même moi!

J’ai manqué d’écrire encore un article vachelard comme de coutume, puis je me suis ravisé en reprenant tous mes angles de vue sur cette ville que j’habite depuis cinq ans.

On ne pourra pas me dire que la critique est facile lorsqu’on ne fait rien. Car cette municipalité a des semelles de plomb avec la RD 1066, son trafic routier, qui la traverse et obère toute évolution.

Enfin, je ne sais comment une vague d’embellissement des façades a été obtenue, tandis que le centre historique tombe en ruine. Seule la Collégiale à grand coups (coûts?) de subventions échappe à la décrépitude.

rue Curiale, l’une des architectures les plus remarquables à l’état de ruine.

Hier au soir, je me promenais à vélo dans les rues de la ville. Les grands parkings déserts. En plein juillet, trois camping-cars seulement à l’aire d’accueil place du Bungert là où d’habitude on se dispute les places en cette période.

L’aire de service, face à Match, qui permet d’accueillir le complément de visiteurs est vide. Incompréhensible!

La Voie Verte passe par là avec ses méandres, sa chaussée défoncée et sa signalisation trébuchante. Mais il faut faire avec depuis que la France doit assumer son déclin territorial et rembourser ses dettes abyssales.

Ca me mine d’en être arrivé là après quarante ans au service du Pays. J’ai l’impression d’être un loser qui s’est fait dévaliser par sa banque.

Mais je ne saurais être juste si je me limitais aux façades lézardées.

Thann a des potentialités mais elle peine à les réhabiliter.

Cela dit, ne le répétez pas, l’impôt foncier y est moitié moindre que dans l’agglomération mulhousienne. Ceci explique peut-être cela.

du haut du ruines du château de l’Engelbourg