Mon bon docteur vélo me l’a dit:
– » votre vélo souffre de dépression vélomaniaque! »
– » vélomaniaque, mon vélo? »
– » il y a une seule solution pour en sortir, pendre votre vélo
au clou et ne plus s’en servir pendant 15 jours »
Chemin faisant dans les grandes lignes droites de la Hardt,
j’imaginais déjà mon vélo pendu au mur du garage avec un antivol
dont seule ma femme savait où était la clé.
Et comment attrappe t-on cette dépression vélomaniaque?
Docteur vélo fut catégorique:
– « vous passez trop de temps sur le vélo, alors il fait de la
dépression!… »
– « mon vélo dépressif? »
– « oui, il en a marre de vous…c’est un peu comme si vous en
aviez marre de la vie… »
– « c’est pour ça qu’il crève souvent…il en a marre… »
– « pourtant, je lui ai mis des bons pneus, il devrait être
content… »
– « oui, mais maintenant c’est la roue qui se plaint… »
– « la roue se plaint?… »
– « oui, la roue fait de la résistance au roulement…résultat,
il faut changer les roulements… »
Mais alors, que faire, je ne peux quand même pas rester sans
vélo?
– « Il y aurait bien une solution… »
– « laquelle? »
– « il faut lui faire prendre l’air, sans le brusquer…juste 8 à
10 km pas plus…et le rentrer au garage pour qu’il se
repose… »
Bon, soit!
Aujourd’hui, j’ai donc emmené mon vélo voir la Patrouille de
France au pont du Bouc et je suis rentré.