Pic Saint-Loup à VTT

Globalement je suis content de cette journée. Le pneu arrière a tenu la pression, ma cale gauche a retrouvé sa vis manquante, j’avais de l’eau en quantité et un temps agréable. Ma trace aurait mérité d’être mieux préparée.

Le pic derrière St-Mathieu

Il domine au nord de Montpellier. C’est le pic Saint-Loup. Je commence mon parcours au départ de Saint-Mathieu-de-Tréviers. Beau temps, température 26.

Premier obstacle. Grillage.

Me voilà parti grimper le col Pas de Pousterle. Rien à faire! Après une heure de poussage dans les ronciers, j’abandonne. Les paysans ont tout verrouillé. J’enjambe une barrière, puis deux, je tente un contournement…Les locaux ne veulent pas voir de touristes en espadrilles grimper le pic.

Impossible de trouver le moyen de grimper là -haut

Finalement j’esquive en prenant le GR60. But à atteindre le col Pas de la Peyre à 375m. Un groupe de marcheurs arrive face à moi. Complètement aux abois! Des soixante-dix huitards sans carte…ça gueule fort « tu vas m’envoyer une voiture » dit l’homme à la femme.

La retenue lagunaire de la Jasse
va me permettre de grimper par le GT60
La Jasse non loin du Mas de Londres

Je pousse dans un single de cailloux étroit. Cazevieille. Le village est désert. Je pars à l’envers. Bon, je retourne et redescend au mas de Londres. Cimetière: eau. Je fais les pleins et mange quelques chips. J’ai maintenant de la route. Je remonte vers l’aérodrome. Et je prends Gabriac. Pourquoi Gabriac? Comme ça. Encore une galère ! Me voilà parti dans un décor lunaire de roches. Je progresse au GPS. Ouf j’en sors! Le col routier Pas de Londres m’attendait. Il trouvait le temps long. Je dévale les lacets de Valflaunès et je suis à portée de ma base de départ. 60 bornes et 1000 m à peu près.

Montée au col Pas de la Peyre
Nous sommes au col. Il est tout content
Paysage cévenol
Cabane typique
Je redescends sur le Mas de Londres. Pour rouler là-dessus il faut assez de peps pour passer en force sinon on « plante ». Parfois j’hésite et freinage brutal.
Après Gabriac je prends une mer de roches. Impossible de rouler là – dedans. En verrais -je la fin?
Mon dernier col routier. A l’aise, c’est du nanan.

Le Pic Saint-Loup, la Rammersmatt montpelliéraine

Si les mulhousiens ont leur montagne « dominicale » avec « la
Rammersmatt », les montpelliérains ont leur Pic Saint-Loup.

C’est la bosse préférée de ceux qui profitent de leur loisir
favori le dimanche matin pour s’oxygéner au nord de la grande
métropole de l’Hérault.

Le plus dur étant de quitter la ville sur son vélo.

On ne s’offusquera pas ici de vous voir rouler sans casque; le
port du casque est encore perçu comme un accessoire emprunt
d’inutilité propre au tempérament méridional.

Paradoxalement, plus l’on est rapide sur son vélo, plus le port
du casque semble désuet et tous cas contraire à l’image
sportive.

( Il faut dire que dans l’Hérault et
autour de Montpellier, les pistes cyclables sont rares et que les
voiries hors grands axes sont étroites et souvent sans
accotement.

L’automobile y est reine et le cycliste peu
respecté
.

Intra-muros, il est déconseillé d’utiliser
son vélo dans la ville.

Et si l’on songe parfois aux vélos dans les
infrastructures nouvelles, c’est souvent pour « le
décor ».

Exemple, avec cette nouvelle voie de tram en
construction aux Près d’Arènes où la piste vélo est en
zigzag… »C’est pour les faire freiner! » me dit mon ami
Pierre-Yves, à l’humour inoxydable et célèbre montpelliérain très
au fait de la circulation urbaine.

Bref! cette voie des Près d’Arènes qui
devrait permettre de rejoindre la route des plages n’est pas tout à
fait le genre d’ouvrage qui va faciliter la vie aux
cyclistes.

Il demeure que se hasarder sur le pont de la
« Languedocienne » en direction de Palavas reste un tour de
force!
)

Mais dès que le pied du massif du Pic Saint-Loup est atteint,
alors les cyclos peuvent se lâcher et se lancer le défi d’arriver
en haut le premier.

En haut de quoi?

En haut d’une petite bosse sympathique qui « culmine » à 244
mètres!

L’arrière pays montpelliérain vaut le déplacement avec ses
villages qui, en dépit de l’urbanisme débridé, ont su préserver
leur caractère typique en leur centre.

Grabels, Saint-Gély du Fesc, les Matelles, Saint-Mathieu de
Tréviers, le Mas de Londres, Viols le Fort, Murles,…autant de
lieux ensoleillés au coeur des chênes verts et du vignoble.