Bibi Yourself. J’ai fait disparaître l’ignoble pancarte de l’hôtelier à 47 euros. Grimper le Turini ne doit pas être la fin du monde puisque j’y suis arrivé avec beaucoup d’autres. Il est vrai que 44 km de grimpée pour 1200 m de dénivelée, c’est pas la mer à boire!
Prendre la route à VTT, c’est moins grisant.
Il faut rouler à droite, se conformer au code et penser à se garer pour voir le paysage.
le parcours du jour comporte 61 km et 1700 m de dénivelé
Pour rejoindre le col de Turini, d’autres préfèreront grimper directement par la Bollène-Vésubie.
On commence par grimper au-dessus de la vallée de la Vésubie. On est encore dans l’ombremais de l’autre coté de la vallée de la Vésubie, le soleil éclaire déjàvue sur l’autre versant de la Vésubiela Gabelle
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Au col de la Porte un aller et retour à la Baisse de Paillon.
Puis reprise de la montée vers Turini.
le soleil nous plombe un peuprofitons de l’ombre!Paysages superbesPeïra-Cava (80hab.), on pique-nique devant cette bâtisse au charme desuet. Le site dépend de la commune de Luceram et est lié à l’histoire des chasseurs alpins
On repart gratter quelques cols muletiers au passage le long de la route
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Col de Turini. Un grand parking à touristes sans intérêt
On n’a plus qu’à redescendre par la route M70 de La Bollène-Vésubie.
Avant de quitter notre refuge Neige et MerveillesMontée à la Baisse du Camp d’Argent, c’est goudronné , ça roulec’est déjà l’heure du pique-niqueCamp de Cabanes Vieilles. Ce vestige de char américain « Stuart » a été installé ici en 2005.
C’est un peu une façon de falsifier l’histoire puisque le char a été détruit dans la valléeet bien qu’il ait participé aux combats de 1945 au sein des forces alliées.
Ce qui est irritant, c’est cette fabrication de lieux de mémoire qui faussent l’authenticité d’une chronique historique.
Les casernes de Cabanes Vieilles datent de 1880. Elles ont été construites pour se protéger d’une éventuelle invasion italienne à la fin du XIXeme siècle soit avant la première guerre mondiale.
Il faut s’intéresser à l’histoire pour ne pas tout mélanger, je fais donc des efforts.
On poursuit notre chemin vers la Baisse de Caran et la Baisse de Neggia
nuages et massif se côtoientsans légende
Les cols interdits
Dans l’enceinte du parc du Mercantour, les cols sont interdits aux centcolistes puisque le vélo y est interdit combien même il serait tenu à la main.
ça se complique
D’abord on n’a rien à faire là, on est entrés dans le parc du Mercantour sur le GR52 qui est interdit aux vélos à pneus crantés…et à pneus lisses? je ne sais pas.
Y aura t-il quelqu’un pour démonter cette limitation absurde aux cyclistes dans le parc qui sont assimilés aux utilisateurs d’engins motorisés?
on était au-dessus de la vacherie de Cabanes Vieilles et on voulait tenter la Baisse de Ventraben (1861m)
Bon, on va finalement renoncer, vu que la famille bovine barre la route.
On reprend notre route autour des Mille Fourches…
direction la Vacherie de l’Authion alors qu’une fine pluie s’installe
Voici la stèle de l’Authion où 12 fusillers marins perdirent la vie en 1945.
FAMMAC signifie Fédération Associative des Marins et Marins Anciens Combattantson apprend tout par cœur
on finit par atteindre le parking de l’Authion à 2024 mètres dans un brouillard tenace.
nous sommes cinq…
deux devant, trois derrière…
Je perds tout le monde et je me fie à ma trace GPS car je ne vois plus rien au-delà d’une dizaine de mètres…j’écoute, j’appelle…rien!
Le GPS a cet avantage sur la carte qu’il nous indique où l’on est y compris dans le brouillard et la nuit
je passe devant la caserne effondrée
Toujours personne!
Il ne me reste plus qu’à dévaler les méandres herbeux jusqu’aux gorges des Mille Fourches.
Arrivé à la route, personne!
Je dégringole jusqu’au col de Turini en grelottant.
La journée est terminée, je n’ai plus qu’à attendre les copains…qui arriveront peu après en ordre dispersé.
Tirer les leçons d’un voyage à vélo, celui proposé par notre ami Pierre Chatel, membre du Club des Cent Cols.
C’est à présent mon travail.
Un travail de mémoire et de sentiments réunis.
J’étais donc parti grimper quelques cols à vélo cette semaine passée.
Pas des cols avec pignons sur rue, non! des cols plutôt méconnus et insolites le long d’une ligne frontalière entre l’Italie et la France du coté de Tende et de la Roya.
Je n’entrerai pas dans les détails, mais je note mes idées à creuser.
1 Pourquoi est-il si difficile au bout d’une journée à pédaler de se retrouver retiré du monde, sans moyen de communication dans un refuge si sommaire où notre hygiène élémentaire de citadin était mise en question?
refuge Barbera, col des Seigneurs loin du monde
2 Pourquoi le patou qui m’a suivi était si gentil et très peu soucieux du devenir de son troupeau?
est-ce bien un patou? certains en doutent…
3 Pourquoi l’Italie fait-elle preuve d’une telle indigence face à ses sinistrés de Monesi?
Monesi, le village où la route s’arrête
4 Resituer dans l’histoire ces zones militaires au-dessus de Tende
5 Revisiter ma géographie des vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée…
la vallée de la Roya, le gigantisme alpin appelle le Vosgien à l’humilité
6 le voyage itinérant à VTT en montagne, quels bagages? en autonomie pendant trois jours sur les six du séjour, il faut être prévoyant, en emporter ni trop ni pas assez car la météo peut vite se dégrader…j’ai été particulièrement handicapé par mes sacoches.
A VTT, choisir le bon bagage
7 …et enfin comptabiliser cette abondance de cols grimpés au fil de ces sept jours.
7900 m de dénivelé
256 km
x cols
Pour compter les cols de ce séjour à VTT, se rendre sur Openrunner