C’est une fois rentré de balade qu’on fait le bilan de la journée.
Certains préfèrent passer à autre chose, une fois le biclou pendu au clou.
D’autres consignent méticuleusement les méandres du parcours sur un carnet…et d’autres encore, plus modernes, alimentent une base de données en ligne en dévidant le contenu informatisé d’un traceur. Ils ont déjà leur boite noire sur le vélo prompte à enregistrer tous leurs excès.
Moi, je dépouille mes photos.
Je repasse le film de la journée et tous ces instantanés témoins d’une émotion fugace.
Images…
Clocheton en bois…
C’est la punition de la journée.
Cette rampe qui évite Badenweiler (ci-dessus) est redoutée des cyclistes amateurs. Certains s’en détournent. D’autres la choisissent comme pour se faire mal. C’est le coté maso du cyclo.
Pas question de s’échapper; ils ont même mis des barrières de chaque coté!
Circulez, y’a rien à voir d’autre que la pente!
9,10,12%. On hallucine!
Une fois en haut, on laisse refroidir le radiateur qui fume!
Sitzenkirch niché dans le vallon profite des ses derniers rayons…
J’interpelle le lama qu’est là.
Pourquoi?
Je ne sais pas…
Il s’interroge, lui aussi…
Et puis, si, je sais pourquoi je l’appelle…
C’est pour qu’il me regarde, le temps de la photo…
Alors, il me regarde, le lama de service.
Il prend bien la pose.
Un lama qui pose pour la photo avec son beau collier de barbe blanche.
Ses copains s’en foutent de la photo, ils broutent les lamas.
Je m’en vais.
Il me regarde m’en aller, le lama, comme un visiteur impromptu…
J’ai serré ce plan de Kandern. A coté y’a une grue qui empêche de faire de belles photos.
Kandern est rempli de travaux.
On buse le cours d’eau.
Vivement l’été!
Kandern sera beau.
Vous le savez maintenant, j’ai un faible pour les clochers.
Trois clochers en une balade, c’est louche!
Je ne résiste pas au besoin de filmer les clochers et les églises.
Je suis pourtant un infâme païen mais on ne peut s’empêcher, chemin faisant, de songer et de respecter tous ces adorateurs eucharistiques teutons qui ont forgé ces architectures au cours des siècles passés.
En France, la séparation de l’Église et de l’État est instituée. En Allemagne, il faut se souvenir que la Loi Fondamentale de 1949 fait clairement référence à Dieu dans son préambule…
« Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant les hommes, animé de la volonté de
servir la paix du monde en qualité de membre égal en droits dans une Europe unie, le peuple allemand s’est donné la présente Loi fondamentale en vertu de son pouvoir constituant. »
Les édifices religieux y sont donc parfaitement entretenus et vénérés.
