
On est toujours impatient de découvrir le contenu de Cyclotourisme, la revue de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT).
Le mensuel d’avril est arrivé.
Le beau papier glacé fait envie…
Avec ce numéro, la fédé se livre à un plaidoyer en faveur des clubs.
Le Président Lamouller est même monté en première ligne pour expliquer que 2012 sera l’année du cyclotourisme pour tous avec en point d’orgue « Toutes à Paris ».
Les femmes et les enfants d’abord
Constatant que ses effectifs sont en berne, que l’âge des participants ne cesse de croître, la FFCT part donc à la reconquête d’adhérents nouveaux.
En pointant du doigt un public sous représenté: les femmes et les enfants.
La tâche est ardue.
Il ne suffit pas de dire « en club, c’est mieux » pour voir les cyclistes isolés faire la démarche de rouler en groupe.
Alors la FFCT avance des arguments, éviter l’isolement, se faire des amis, bénéficier de conseils, avoir une pratique régulière, se fixer des objectifs, participer à des randonnées et promouvoir un nouveau concept…le pré accueil.
Autrement dit, venez au club pour essayer…sans obligation d’achat.
On objectera que la formule existe déjà avec la possibilité pour les clubs d’accueillir trois fois successives les nouveaux venus en bénéficiant d’une assurance sans adhérer tout de suite…
Avec le pré accueil les clubs pourraient prolonger la période d’essai jusqu’à 10 séances…en somme, une sorte de mariage à l’essai avant de passer la bague au doigt.
Public concerné: les femmes qui hésitent à s’engager craignant d’être embarquées dans les sorties épuisantes des gros braquets qui peuplent les clubs.
Car le problème est bien là, celui de l’inéquation de la pratique cyclotouristique de la plupart des clubs aux nouveaux entrants.
Des sorties trop longues, trop rapides, « la tête dans le guidon », voila ce qui dissuade le plus les néophytes.
Sortir de l’image du cyclotouriste compétiteur
Quitter cette image de compétiteur ne sera pas facile pour les dirigeants de clubs tant les participants du dimanche matin sont là avant tout pour en découdre avec des machines carbonées extra-légères et rentrer à midi moins le quart.
Les Présidents de clubs hésitent car il est plus facile de recruter des quadras en recherche de sensation que des enfants et des femmes.
Créer des groupes de niveaux suppose de disposer d’un effectif critique, d’animateurs compétents capables de promouvoir le dénominateur commun du groupe, la découverte de paysages, les pauses, les goûters, les visites architecturales…et aussi des exercices physiques accessibles à la majorité.
Machos les cyclos?
Poser la question, c’est déjà y répondre.
N’oublions pas que les femmes sont d’abord « au fourneau » quand les maris font du vélo! Nier ces freins culturels serait illusoire.
Alors certaines s’organisent autrement en créant carrément leur propre section cyclo où elles pourront se retrouver entre-elles en semaine et l’après-midi avec des itinéraires adaptés.
Se limiter à reconnaître ses faiblesses ne doit pas faire perdre de vue aux clubs que beaucoup d’autres handicaps à l’adhésion continuent d’exister: la dangerosité de nos routes, le roulage en peloton et son cortège de chutes, l’indiscipline généralisée de nombreux participants…et l’incroyable attraction du cyclisme solitaire qui permet d’aller là où il veut, quand il veut, à allure libre.

Pas mal vu.
Dans aucun de mes « clubs » on ne se pose ce genre de question … et personne ne se demande si nous sommes plus ou moins nombreuses que les garçons, car, probablement, ils sont en nombre équivalent. ça nous évite de les appeler « dont masculins » et « dont jeunes ». Mais je ne suis plus à la fédé.
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