Déception en arrivant à Breitenbach, le préfet a interdit la manifestation par suite de l’alerte orange météo.
Les organisateurs sont aussi déçus.
Il y a là les mets, les boissons.
Tout reste sur leurs bras.
– Le balisage est en place…Vous pouvez faire le parcours, mais sans vous inscrire…
On scrute le ciel, il est bleu.
Je pars sur le 15 km tout seul…
Un groupe me rattrape…il fait le 30 km…j’emboite le pas car le train semble me convenir et l’ambiance est bonne.
C’est donc parti pour 15 bornes de côte qui nous mènent au Petit-Ballon.
Heureusement, le parcours est bien fléché, car je me serais perdu seul dans ces méandres de chemins…
C’est physique, incontestablement. Surtout avec l’imperméable qui me sert de « sudisette ».
Pas le temps de l’enlever.
Les petits raidards sont cruels: trop lent, on tombe…debout, on patine…il faut donc choisir rapidement de déchausser et de sauter à terre!
Là où j’ai encore des progrès à faire c’est le passage des gués en puissance qui en principe vous évite de vous planter dans les mares de bouses de vache et qui font rire tout le monde…sauf vous!
Bon, Rothenbrunnen est en vue là-haut…je n’ai rien à boire, ni à manger.
Surprise! nos jeunes accompagnateurs ont emporté du ravito; de l’eau, un saucisson, un pain, un fromage…on casse-croûtera dans la grange de l’auberge; le restaurateur est vraiment sympa.
Je repars le cœur gai, d’autant que je sais qu’il est prévu de contourner la tête du ballon et ensuite de redescendre…en fait on monte à Bockswasen sur le GR532, non loin du Hilsen.
Descente du coté de Sondernach, puis on remonte par la route sur 1km environ vers la ferme du Ried de Sondernach et enfin descente vertigineuse sur la vallée de Munster. Il faut se cramponner au guidon et ne pas penser à la chute tout en dosant le freinage au bon moment.
Sur ces sentiers de cailloux, peu de solutions, soit on descend plein pot, soit on fait du gymkhana entre les pierres …
Il a fait très beau. Je suis crotté et je suis « sec », c’est à dire « lessivé » mieux qu’à l’essoreuse!
Mais qu’est-ce qu’on est content!
30km/940m/ 4 heures
Le principe de précaution que les autorités agitent pour un oui pour un non devient une plaie pour les associations.
Mérite le coup de cœur pour la beauté des paysages.