Quoi de plus normal (un terme à la mode) pour Marianne, l’hebdo, de consacrer son éditorial au Tour de France et à ses débordements. C’est dire si le sujet conserve un intérêt national après la destitution fracassante d’Armstrong.
Sous la plume de Jacques Julliard, Marianne revient sur les soubresauts qui secouent la grande boucle où le vainqueur semble être désormais « celui qui ne s’est pas fait prendre ».
Regrettant presque « le salage de soupe à l’ancienne », le chroniqueur constate avec amertume que « les nouveaux champions gèrent leur affaire comme des diplômés en marketing… tout en cassant quelque chose dans l’inconscient national ».
L’inconscient national!
Voila bien une façon de résumer ce qui relève selon Jacques Julliard d’une atteinte au moral de la nation.
Avait-on besoin de cela par les temps qui courent? d’un Tour qui plante un nouveau coin dans la discorde nationale à propos de tout et de rien?
et alors même que nous sommes confrontés à toutes sortes de chocs à la fois économique, cultuel, culturel et de société?
L’apaisement viendra peut-être d’un constat renouvelé, celui que le vélo est un objet parvenu à sa perfection indépassable et la seule réponse rationnelle au problème de la circulation en ville, sans bruit, sans carbone, sans danger.
De quoi largement nous réconcilier au moins avec le déficit de la Sécurité Sociale!
