Le livre en question


Avec l’annonce récente de la fermeture des librairies Chapitre, la lente agonie du commerce du livre en ville se poursuit.

On objectera que des livres, on peut en acheter aussi dans les grandes surfaces et…avec internet.

Acheter son livre sur internet?

Pourquoi pas?

Reconnaissons-le, acheter en ligne, c’est pratique, c’est direct, et on est livré gratuitement en quelques jours par Mondial Relay chez votre buraliste (ouvert jusqu’à 19h le soir) ou encore par La Poste.

Le site Amazon tient à lui seul la palme avec 70% des ventes de livres en ligne.

Mais le succès grandissant des ventes en ligne est montré du doigt car il accélère la disparition des libraires de quartier.

Les libraires ont-ils le moyen de lutter? eux qui souvent mettent aussi leurs livres en ligne via…Amazon pour capter un nouveau lectorat hors de leur zone de chalandise?

Les arguments sont fragiles.

Moi qui ai produit un modeste opuscule parlant de vélo (l’abc du vélo), je me suis heurté à une fin de non-recevoir du principal libraire indépendant de Mulhouse pour le présenter…alors qu’Amazon l’a accepté!

Pour contrer l’offre des ventes en ligne, le gouvernement envisage d’interdire que la remise de 5% sur le prix du livre (loi Lang) se cumule avec la gratuité des frais d’expédition.

Certes Amazon n’est pas un modèle social enviable, Jean-Baptiste Malet en a fait l’expérience (« En Amazonie. Infiltré dans le meilleur des mondes », de Jean-Baptiste Malet, éd. Fayard, 155 p., 15 €).

En revanche, quand je vais chez mon libraire, le livre que je convoite est souvent absent.

C’est la grande faiblesse du libraire qui n’a pas les moyens de stocker des ouvrages à faible tirage.

Le livre numérique risque fort de sonner définitivement le glas du libraire.

Mais il reste encore du temps…

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