On accuse volontiers la République de tous nos maux.
Après la République des juges, voici la République des fonctionnaires.
Notre Président part en guerre contre les règlements accusés d’asphyxier la France, son dynamisme, sa soif d’entreprendre.
Bravo!
Ce combat là ne devrait durer qu’un jour.
Soyons-en assurés!
Le temps de passer à autre chose, car chacun sait bien que la loi (et ses appendices) est une machine qui prospère dans notre pays de façon endémique.
Ainsi, on en vient à reprocher à nos fonctionnaires de fonctionner trop.
Il est vrai que les grands corps de l’État de la fonction publique ont pris le pouvoir depuis longtemps. Depuis que les ministres paradent dans les lucarnes.
En somme, la France souffrirait de fonctionnite aigüe; un mal qui fait qu’un immeuble public met six ans à se construire: 4 ans d’instructions diverses et 2 ans de fabrication (journal DNA du 12 janvier).
Un mal inexpugnable dont nos hommes politiques sont les premiers responsables avec l’arsenal de lois qu’ils votent et qui sont rarement appliquées.
La solution selon certains seraient de fermer les cordons de la bourse qui alimentent les fonctionnaires…
Chiche!
Cela rappelle un certain Président qui ne voulait plus embaucher qu’un fonctionnaire sur deux.
Que dit le règlement?
C’est un réflexe français.
Quand on ne sait pas, on cherche…parfois longtemps.
Nous en sommes tous témoins ou victimes; rien qu’hier, le préposé de notre déchetterie m’a mis en garde: pas question de déposer plus d’un mètre cube de déchets verts.
Pour mieux se faire comprendre, il ajouta, péremptoire, « c’est dans le règlement! »
Mal lui en prit, alors que je demandais à voir le fameux règlement enfermé dans le bureau, il fut forcé de reconnaître qu’il avait inventé l’article sus-nommé.
Parcourant cedit règlement avec ma curiosité coutumière, je dus me rendre à l’évidence: rien n’y était dit à ce sujet; pas de trace d’une quantité limitée de déchets verts.
Non, en vérité, ce qui perturbait notre agent collecteur de déchets, c’était qu’on remplisse trop vite sa benne à déchets verts.
Alors pour tenir la journée, il s’est inventé un article de règlement.
Chacun dans sa petite république populaire s’invente son règlement.
Lui seul le connait; peu importe!
La maîtresse de maison connait très bien son registre et elle sait le mettre en vigueur…
Mets les patins!
Range ton linge sale!
Va tondre le gazon!
Toute ressemblance avec une maîtresse femme de votre entourage serait purement fortuite.
L’autre dictature à laquelle nous sommes le plus confrontés, c’est celle de la rue où nombre de coreligionnaires inventent leur propre code.
Se garer là où on veut, franchir les feux rouges, faire des queues de poisson,…bref des tombereaux d’incivilités qui nous valent en retour des cameras à tous les coins de rue!

C’est bien vrai ça. Mon petit voisin, il a 14 ans, dit : »Je fais ce que je veux on est en République »
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