Mon taxi VTC


vélomaxou

Sur le coup, je n’ai pas très bien compris pourquoi les Vélos Tous Chemins (VTC) étaient la cible des taxis parisiens.

J’ai donc prêté l’oreille aux informations et j’ai découvert que des usurpateurs utilisent le terme VTC pour désigner un commerce de transport en bagnole dans Paris, les Véhicules de Tourisme avec Chauffeur.

Résumons!

Les taxis parisiens sont au bord de la ruine: ils paient cher leur  licence et gagnent mal leur vie.

Mais comme on roule très mal dans Paris, les taxis ne roulent que quand il n’y a pas de bouchons. Le problème, c’est que des bouchons il y en a tout le temps.

Les clients ne sont pas contents, il n’arrive pas à trouver un taxi.

Normal, direz-vous, à quoi bon s’installer confortablement dans un taxi qui ne roule pas?

Surtout que le compteur qui compte les minutes en dessous de 30km/h rapporte moins au chauffeur que quand il roule…

Donc quand on a besoin d’un taxi, il faut aller à Roissy ou à Orly où les taxis bullent les trois quarts du temps.

Il y aurait bien un moyen de s’en sortir: créer de nouvelles licences.

Surtout pas!

Le cours des licences s’effondrerait brutalement et les taxis qui les vendent en fin de carrière n’auraient plus qu’une toute petite retraite tirée de la vente de leur licence.

De toutes façons, on pourrait toujours créer des licences que le problème ne serait pas résolu puisque plus de voitures dans Paris reviendrait à encore aggraver les bouchons.

Il y aurait une autre solution: fiscaliser les courses à la bonne hauteur de la pollution occasionnée pour dissuader les voyageurs mais ça augmenterait les faillites de ces entreprises de taxi qui vivotent avec de l’argent au black.

Alors?

Alors, on crée un marché parallèle complètement déréglementé: les VTC, les Voitures de Tourisme avec Chauffeur.

En gros des mecs sans boulot qui prennent leur bagnole perso et se déclarent auto-entrepreneurs moyennant déclaration de 100 euros en préfecture.

Et tout ce bazar va conduire à la guerre civile.

Bien sûr, cette fable fait rire les cyclos alternatifs.

Que les grandes agglos crèvent dans leur pollution et de leurs contradictions bouchées!

2 réflexions sur « Mon taxi VTC »

  1. Je crois que ton article résume bien le bazar ambiant. Cela me fait penser à Jean Ferrat quand il chante : « Jésus Marie, quelle décadence, quelque chose est pourri dans mon royaume de France ! ».
    Oui c’est bien sûr, on marche sur la tête empêtré dans nos contradictions.

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  2. Oui, c’est bien la France.. On laisse faire, des gens se révoltent, le pouvoir recule, on réfléchi des mois, et on accouche d’une souris ! Personne n’est blanc dans cette histoire, entre les taxis qui se plaignent mais qui méritent leur sort, et les VTC qui profitent d’une situation floue. Pas sûr qu’il y ait des gagnants dans le futur, et que cela profite aux client finaux !

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