Le vélo en ville est-il vraiment de retour?


Le vélo en ville est-il de retour?

C’est la thèse alléchante du livre de Frédéric Héran, « le retour de la bicyclette » (éd. la Découverte)

J’ai tout avalé cet après-midi.

Un peu en diagonale parfois.

En fait de retour, l’auteur nous conte d’abord la lente descente aux enfers du vélo après l’avènement de la Mobylette et du tout bagnole.

Pas de mauvais procès au travail de Frédéric Héran: il cherche sans pouvoir l’expliquer pourquoi le vélo fait des miracles à Strasbourg, à Freiburg et pas à Mulhouse. Son travail est honnête.

Selon lui, aucune explication n’est convaincante, ni le terrain, ni la culture, ni le climat.

On se sait pas.

L’analyse des transferts inter-modaux révèle que quand le vélo progresse, c’est davantage au détriment des piétons que des voitures.

Le comble pour celui qui croit à l’idée d’une décroissance des pollutions en ville grâce au vélo!

Viennent ensuite les analyses comparées des politiques pro ou anti-vélos en Europe occidentale, l’encouragement dès 14 ans à se doter en France d’un cyclomoteur, le laxisme des autorités face au débridage des engins comparé à la rigueur allemande vis à vis des Moped et des Mofa.

Piste cyclable ou pas? casque ou pas? autant de sujets qu’on connait déjà.

Transports en commun en compétition avec le vélo et l’étrange alliance du mouvement cycliste avec la FNAUT sont aussi brièvement abordés avec une fois encore une comparaison des coûts kilométriques entre les différents modes de voyage urbain. Là encore, on nous assène que le coût kilométrique du vélo revient à 13 centimes d’euro, un coût que je réprouve.

Le vélo en ville, ne l’oublions pas, c’est 10% seulement des ventes de vélos en France.

On peut regretter que l’auteur ne s’attarde pas plus d’une demi-page sur le phénomène du cyclisme de loisir qui concentre pourtant un flux important de pratiquants vélo, sans y discerner des alliés potentiels pour peu qu’on les y encourage…

On évite aussi d’aborder la place du vélo au plan mondial, notamment en Chine où la voiture prend place massivement dans la société.

Là où je reste sur ma faim, c’est dans le dernier chapitre: que sera le vélo en 2050?

On peine à imaginer la ville de demain et la façon dont le vélo sera représenté.

Il est vrai que les politiques urbaines et des grandes agglomérations ne laissent rien présager de bon pour le vélo.

Je viens de voir à la télé que Google invente sa voiture sans chauffeur.

Encore un argument qui laisse le vélo de demain au rang des pièces de musée!

Je vous laisse juge.

 

Une réflexion sur « Le vélo en ville est-il vraiment de retour? »

  1. Ce livre semble bouleverser les idées reçues… en particulier l’argument selon lequel pour assainir les villes il faut encourager le vélo!
    Mais qu’importe : ceux qui font du vélo le font car ils savent bien que c’est ce qu’il y a de mieux, un point c’est tout!
    🙂
    L’essayer, c’est l’adopter!

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