Ce coup là n’était pas prémédité.
Je vous le déconseille. Enfin, c’est vous qui voyez…
Bien qu’aucun panneau d’interdiction n’y figure, se promener dans le lit de l’Ill à Mulhouse est risqué.
(surtout quand Ill n’y est pas), celle-là, j’ai pas pu m’en empêcher.
Bon, encore une fois, n’exagérons rien, il n’y a pas de lâchures dans l’Ill et vous n’allez pas mourir noyé par une déferlante…tout au plus vous pourrez planter le nez dans la vase.
Je m’y suis retrouvé sans vraiment le vouloir.
Au départ, je cherche la confluence de l’Ill et de la Doller non loin du pont de Bourtzwiller.
J’y accède en trainant le vélo sous l’autoroute, puis dans les ronciers.

Deux ou trois clichés rétros de cet endroit sauvage et je me sauve.
Sous le pont de l’autoroute, les crues puissantes ont déposé des branches dans les superstructures permettant de visiter les sous-œuvres de l’ouvrage en béton.
Je remonte jusqu’à la passerelle du Musée de l’Auto…et je fais demi-tour, on ne peut aller plus loin.
Je pousse jusqu’à la SPA…
Les chiens aboient…les chats m’apercevant s’enfuient par les chatières. Je dois avoir la mine pas tibulaire?
Une cage est dédiée aux malades du typhus, les pauvres bêtes. Y parait que c’est épidémique actuellement…
Je ne sais pas ce que sont ces trois guérites en béton armé…latrines? mais debout c’est pas commode…
J’en manœuvre une, en veillant à ne pas laisser un doigt dans la porte qui pèse une centaine de kilos…
PS: J’ai trouvé cette explication sur le net… »Selon les anciens, ces bunkers individuels ont servi de guérite aux soldats allemands à la place du 14 juillet et aussi du coté de la gare.
En principe il n’y en a pas d’autres. Ils ont tous été mis à cet endroit. » (source)
Puis je suis invité par une jolie pente bétonnée à rejoindre à nouveau les berges de l’Ill en direction du centre ville.
Au début, ça va.
C’est quand j’aborde le marché couvert que ça se corse: trois canaux dont celui du milieu occupé par le cours d’eau.
J’allume ma lampe et j’avance à pneus de loup.
Ce souterrain commence à l’intersection de la rue de Strasbourg pour finir …au pont de la rue des Fabriqués!.
Soit environ 700 m de long.
Très casse-gueule, bétonné, en pente et revêtu d’une fine couche de boue glissante.
J’aperçois le bout du tunnel…
Après c’est encore la galère car il n’y a plus de chemin bétonné; le vélo plante.
Cherchons une sortie…
La sortie, je vais en improviser une après le pont Stoessel en escaladant la berge jusqu’au quai des Pêcheurs derrière la Vieille Fonderie.
Ouf!
Mon vélo marche un peu moins bien vu que j’ai emporté des paquets de boue avec moi.
Mon effort est récompensé: toute la façade du mur de la fonderie est recouverte de Street Art.
Des peintures que j’estime. C’est affaire de goût, bien sûr.
Amateurs de Street Art, je vous recommande aussi les œuvres le long de la Doller que j’ai décrites ici.
Si vous aimez le Street Art, il y a ce site qui recense pas mal de Maquis-Art
Comme il est l’heure de rentrer, je prends la piste du canal dare-dare, non sans avoir fait au passage un tour de bosses face au camping de l’Ill.
Le VTT m’enthousiasme par ces temps maussades où l’on hésite à prendre la route.
voir ma trace GPS, à vos risques et périls, je vous aurai prévenu.
