Quelle bande d’enfoirés!


J’en connais qui se font tout petits aujourd’hui.

C’est la bande des Enfoirés (aller sur le site).

Même Jean-Jacques Goldman rame à contrecourant pour remonter la pente.

Tout est parti de la chanson des Enfoirés qui doit sortir le 13 mars au bénéfice des Restos du Cœur de Coluche.

Nos vieux chanteurs se sont mis à plusieurs pour sortir une prose affligeante qui dit ceci:

« vous aviez tout: liberté, plein-emploi. Nous c’est chômage, violence et sida ». Les chanteurs des Restos du Cœur leur répondent en chœur « tout ce qu’on a, il a fallu le gagner, à vous de jouer, mais faudrait vous bouger ».

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les choses sont franchement dites et on comprend que nos jeunes les reçoivent plutôt mal.

Ascenseur social en panne, diplôme systématiquement sous-évalués, profusion de petits boulots non payés, charges exorbitantes de solidarité sociale au profit des retraites et pour clore le tout, des montagnes de difficultés environnementales à affronter!, la génération des Trente Glorieuses pourrait faire profil bas plutôt que de la ramener.

Ça fait beaucoup à avaler à la fois pour ceux que la chanson interpelle.

Si Coluche a eu ses heures de gloire, aujourd’hui à titre posthume, sa mémoire et l’exploitation caritative qui en est faite peinent à convaincre.

Avec cette chanson, les Enfoirés se sont tirés une balle dans le pied.

Les masques tombent et il ne reste qu’une logorrhée moraliste à cent balles à offrir à nos jeunes en pâture.

Triste spectacle!

 

 

 

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